Déficit public : "Il faut revoir complètement la politique économique et budgétaire de la France", selon la vice-présidente PS de l'Assemblée

Il faut regarder regarde les "dépenses et les recettes', et pas seulement les dépenses comme veut le faire le ministre de l'Économie et des Finances", lance l'ancienne l'ancienne rapporteure générale du Budget, favorable, par exemple, à la taxation des superbénéfices.
Article rédigé par franceinfo
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Valérie Rabault, députée PS du Tarn-et-Garonne, à Paris, le 22 juin 2022.  (BERTRAND GUAY / AFP)

"Il faut revoir complètement la politique économique et budgétaire de la France", estime Valérie Rabault, vice-présidente de l'Assemblée nationale, mardi 26 mars sur franceinfo. La députée Parti socialiste (PS) du Tarn-et-Garonne réagit au déficit public de la France en 2023. Il s'élève à 5,5% du PIB, révèle l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).

Pour rectifier le tir, "la priorité, ça doit être de dire 'on regarde dépenses et recettes', et pas seulement les dépenses comme veut le faire le ministre de l'Économie et des Finances". "Sur les recettes, la présidente de l'Assemblée nationale [Yaël Braun-Pivet, Renaissance] a ouvert la porte à la taxation des superbénéfices. Nous, on y est favorable", rappelle-t-elle.

"Tant qu'on ne taxe pas les superbénéfices, ça crée de l'injustice fiscale. En plus, tous les économistes ont dit depuis un an qu'ils alimentaient l'inflation."

Valérie Rabault, vice-présidente de l'Assemblée nationale

à franceinfo

Si cette option a ses partisans, au sein de la majorité présidentielle, elle est écartée par l'exécutif. Il préfère la piste d'une réduction des dépenses sociales. Une éventuelle réforme de l'Assurance chômage est ainsi sur la table. "Je pense que ce n'est pas la priorité du moment", réagit l'élue socialiste. "Je ne suis pas d'accord avec le fait de faire porter, via de l'injustice fiscale ou sociale, le rétablissement de nos comptes publics", ajoute-t-elle.

Elle juge durement la gestion des finances publiques par le gouvernement. 5,5% de déficit public, "c'est quand même entre 16 et 17 milliards d'euros de dérapage. Je ne crois pas que quand on a une gestion sérieuse, on puisse ne pas voir 16 ou 17 milliards d'euros manquants", cingle-t-elle.

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