De nouvelles mesures pour aider les entreprises françaises
Eric Woerth a présenté ses mesures comme un coup de pouce pour "donner de l'oxygène" aux entreprises asphyxiées par la crise en les aidant à honorer leurs obligations sociales et fiscales. Lorsqu'une "entreprise touchée directement par la crise, qui voit son carnet de commandes diminuer de 30 ou 40% comme c'est parfois le cas, demande un peu d'oxygène, il faut le lui donner" a t-il expliqué.
Ainsi, à la mi-mars, "sur les 7,2 milliards d'euros de demandes de remboursement de crédit d'impôts sur les sociétés ou de TVA, environ 5,8 milliards d'euros ont déjà été versés, dont 2,1 milliards d'euros à des PME", a déclaré le ministre du Budget, qui s'exprimait à l'issue de réunions de travail avec les représentants du patronat et des Urssaf.
Début décembre, l'Etat avait annoncé qu'il rembourserait par anticipation ses dettes aux entreprises à hauteur de 11,5 milliards d'euros (crédit d'impôt recherche, remboursement d'excédent d'impôt sur les sociétés...) pour "abonder leur trésorerie".
De plus, "les Urssaf ont octroyé plus de 12.300 délais de paiement", soit le double par rapport à il y a un an. Et "les services fiscaux ont accordé plus de 5.500 plans de règlement représentant 75 millions d'euros", a indiqué le ministre.
Eric Woerth a également détaillé un ensemble de nouvelles mesures pour augmenter la trésorerie des entreprises, notamment "le traitement par anticipation des demandes de délais, même avant l'échéance de paiement des cotisations".
Il a aussi annoncé que le versement des avances dues aux fournisseurs de l'Etat dans le cadre des marchés publics serait porté de 5 à 20%.
Cette mesure devrait coûter 1 milliard d'euros, avec une première tranche immédiate de 500 millions d'euros.
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