Cuba : la visite à Paris de Raul Castro guettée par les entreprises

Le président cubain a entamé ce lundi une visite d'Etat. Une rencontre entre Raul Castro est prévue cet après-midi avec François Hollande, qui avait été le premier dirigeant occidental à se rendre à Cuba après le rapprochement spectaculaire entre l'île et les Etats-Unis.

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Pour Cuba, la France est d’abord un partenaire politique qui s’est toujours montré plus tolérant que les autres pays européens à l’égard du régime castriste. Selon Olivier Dabène, chercheur au Centre de recherches internationales (CERI) et spécialiste de l’Amérique latine, "la France, d’une certaine façon, a facilité la réintégration de Cuba dans la communauté internationale" rappelant que "François Hollande a été le premier président occidental à s’y rendre".

"La France a aussi contribué pour éponger la dette du pays. Et elle attend que Cuba renvoie l’ascenseur pour faciliter l’accès à son marché des entreprises françaises."

Des marchés intéressent les Français

Cuba est un petit marché avec 11 millions d’habitants, mais il représente un gros potentiel. En 2015, l’île a enregistré une hausse du nombre de touristes de 20%. Elle a aussi besoin d’investir dans les transports et l’agro-alimentaire. Or, depuis la fin de l’ère Chavez, sa forte dépendance économique à l’égard du Venezuela est devenue un handicap.

Jean-Pierre Bel est le représentant du président de la République pour l’Amérique latine. "On sait bien,  précise-t-il, que l’Amérique latine connait des difficultés en matière de croissance. Donc, Cuba fait appel aujourd’hui aux investisseurs étrangers et c’est une bonne nouvelle".

Les échanges commerciaux entre Cuba et la France sont encore très faibles, une trentaine d’entreprises françaises seulement sont présentes sur l'île. Paris compte sur cette visite pour pousser ses pions et devancer ses concurrents européens et américains.