Près de 5 milliards d'euros de pertes pour Areva

Rien ne va plus pour Areva. Sans surprise, le géant du nucléaire français vient d'annoncer des pertes abyssales de 5 milliards d'euros en 2014. Résultat, le groupe va lancer un plan d'économies drastique d'un milliard d'euros en trois ans.  
La chute du groupe ne date pas d'hier. Pourtant, en 2001, au moment de sa création, Areva apparaissait comme un champion du nucléaire. Les premières difficultés arrivent trois ans plus tard, quand le groupe vend ses premiers réacteurs nouvelle génération, les EPR. Les chantiers se révèlent cauchemardesques et la livraison d'un EPR en Finlande, avec neuf ans de retard, va coûter très cher à l'entreprise.

Fukushima a plombé Areva

Autre échec en 2007 : le groupe rachète la société minière canadienne Uramin pour 1,8 milliard d'euros. Problème ? Ses deux gisements sont en fait inexploitables.
Mais ce n'est pas tout. Depuis l'accident de Fukushima, il y a quatre ans, toute la filière nucléaire tourne au ralenti. Malgré un plan d'économies drastique, les résultats plongent l'an dernier.

Nommés depuis octobre 2014, les deux dirigeants du groupe, Philippe Varin et Philippe Knoche, promettent désormais de redresser l'entreprise tout en limitant la casse sociale. L'État, actionnaire du groupe à 82%, refuse pour l'instant d'intervenir.