Pour Laurence Parisot, la perte du triple A est un "électrochoc"
La patronne du Medef a jugé sur RTL "cette affaire très sérieuse, parce que cette dégradation sanctionne nos faiblesses".
La présidente du Medef refuse de minimiser la dégradation de la note française. Laurence Parisot a jugé lundi 16 janvier sur RTL que la perte du triple A français par l'agence d'évaluation Standard & Poor's était "un électrochoc (...). C'est un choc, c'est la fin d'une période, 1975-2011."
"C'est une affaire évidemment sérieuse, très sérieuse, parce que cette dégradation sanctionne nos faiblesses", a-t-elle estimé, pointant "le danger que constituent pour notre pays son niveau d'endettement, la succession de déficits publics : Etat, collectivités locales, assurance-maladie, Sécurité sociale". La patronne des patrons a également souligné l'importance de mener des "réformes structurelles pour progressivement se désendetter" et la nécessité d'"agir sur le plan européen".
Laurence Parisot juge en revanche "très difficile" à ce stade d'évaluer l'impact de la décision de Standard & Poor's sur les entreprises françaises. "Les Américains, en dépit de leur dégradation, sont plutôt en train de retrouver une bonne santé économique. Les entreprises n'ont pas été spécifiquement affectées par la dégradation du triple A", a-t-elle relevé à titre de comparaison. Standard & Poor's a retiré aux Etats-Unis leur note AAA en août 2011. Comme la France, ils sont désormais notés AA+.
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