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La zone euro continue de mettre la pression sur la Grèce

Les ministres des Finances ont menacé de ne pas verser le prêt décidé en octobre à Athènes, si le pays ne mettait pas en place une nouvelle cure de rigueur.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le ministre des Finances français, Francois Baroin (à g.), discute avec le président de la zone euro, Jean-Claude Juncker (à dr.), le 23 janvier 2012 à Bruxelles (Belgique). (YVES HERMAN / REUTERS)

Athènes va encore devoir se serrer la ceinture. C'est en substance le message délivré lundi 23 janvier au soir par la zone euro, qui a conditionné tout nouveau prêt à la Grèce à des efforts supplémentaires. Les ministres des Finances du groupe ont également réclamé des créanciers privés du pays un geste plus important pour réduire sa dette et éviter la faillite.

Une nouvelle remontrance pour garantir l'accord d'octobre

Une nouvelle fois, "le programme [budgétaire] grec a dérapé" par rapport aux prévisions, a admis le chef de file des ministres des Finances de l'Union monétaire, Jean-Claude Juncker. En effet, selon les derniers chiffres des comptes budgétaires de 2011, les revenus publics grecs n'ont pas atteint les objectifs fixés. Et ce en dépit d'une avalanche de taxes imposées dans le cadre d'une cure de rigueur.

En conséquence, il faut qu'Athènes et ses principaux bailleurs de fonds (Fonds monétaire international, Union européenne et Banque centrale européenne) se mettent "d'accord dès que possible sur les principaux paramètres d'un nouveau programme d'ajustement ambitieux". Comprendre : "de nouvelles mesures de rigueur"

Faute de quoi, le nouveau programme de 130 milliards de prêts européens promis en octobre dernier, et toujours pas concrétisé, ne pourra commencer à être versé, a prévenu Juncker. Le temps presse : l'accord doit être finalisé d'ici au 20 mars, date à laquelle Athènes doit rembourser plus de 14 milliards d'euros de prêts.

Le secteur privé pointé du doigt

Pour la zone euro, la réduction de la dette grecque passe également par un engagement plus affimé du secteur privé. En effet, les banques doivent renoncer à une partie de la dette grecque en échangeant d'anciennes obligations contre de nouveaux titres. Tout l'enjeu réside dans la rémunération accordée à ces derniers.

Juncker a ainsi appelé à ce que les taux d'intérêt pour les nouvelles obligations soient "clairement en-dessous de 4 %". Cette position ferme ne devrait pas réjouir le secteur privé, qui demande au moins ce taux.

Si l'effort demandé leur semble excessif, les banques ont menacé de décréter que la restructuration en cours de la dette grecque ne serait plus "volontaire" mais contrainte, ce qui provoquerait un défaut de paiement du pays aux conséquences incalculables.

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