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Royaume-Uni : Cameron face à la colère de ses alliés après son refus à Bruxelles

Le vice-premier ministre Nick Clegg s'est dit "amèrement déçu" après que David Cameron a refusé une modification du traité européen pour lutter contre la crise. 

Article rédigé par franceinfo
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Le Premier ministre britannique David Cameron à son arrivée au sommet européen de Bruxelles (Belgique), le 8 décembre 2011. (FRANÇOIS LENOIR / REUTERS)

D'abord resté silencieux, le vice-premier ministre britannique a laissé éclater sa colère dimanche 11 décembre après le refus opposé par David Cameron au reste de l'Europe lors du sommet de crise européen. Dans une interview à la BBC, Nick Clegg se dit "amèrement déçu" par l'issue du sommet, désapprouvant ainsi la position de son allié.

"Je pense qu'il y a maintenant un danger de voir le Royaume-Uni isolé et marginalisé au sein de l'Union européenne.(...) Je ne pense pas que ce soit bon pour l'emploi, à la City ou ailleurs, je ne pense pas que ce soit bon pour la croissance ou pour les familles [britanniques] partout dans le pays", a lâché le leader des libéraux-démocrates, soulevant des interrogations dans la presse britannique sur l'avenir de la coalition formée avec les conservateurs de David Cameron. (Vidéo en anglais)

 

Nick Clegg a expliqué avoir dit au Premier ministre David Cameron que cette issue était "mauvaise pour la Grande-Bretagne", mais démenti que la coalition soit en danger.

Sortir de l'UE, un danger pour le Royaume-Uni selon Nick Clegg

Plus europhile que son allié conservateur, Nick Clegg a mis en garde contre une hypothétique sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne. "Si la Grande-Bretagne quitte l'UE, elle sera jugée négligeable par Washington et sera vue comme un pygmée dans le monde." En privé, Nick Clegg a fait part de ses craintes dès la fin du sommet. "Nick redoute que nous devenions l'homme seul de l'Europe", explique un proche du vice-premier ministre à The Independent

Vince Cable, ministre des Entreprises du même parti que Nick Clegg, a aussi fait part de son inquiétude. "Je ne critique pas le Premier ministre personnellement. Notre politique était une décision collective de la coalition. Mais nous terminons en mauvaise posture", explique-t-il au Sunday Telegraph.

David Cameron peut au moins compter sur le soutien de son parti. Samedi, le ministre des Finances conservateur, George Osborne, a estimé que David Cameron avait pris "une décision difficile mais que celle-ci était la bonne".

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