Le référendum grec fait vaciller les places européennes
Aucune valeur n'était en hausse à l'ouverture du CAC40, les banques françaises perdant plus de 10 % mardi.
"Personne ne s'attendait à un référendum" sur le plan anticrise en Grèce, indiquait lundi au Financial Times un haut fonctionnaire européen. Personne, et apparement pas les marchés financiers. Mardi 1er novembre, les places boursières européennes ont lourdement chuté dès l'ouverture.
Paris a affiché un recul de 1,89 %, Francfort de 3,37 %, Londres de 1,71 %. La Bourse de Madrid a chuté de son côté de 2 % et Milan de 3 %. Une trentaine de minutes après le début de la séance, toutes ces places financières ont accentué leur pertes, notamment Paris, qui est passé à -3,28 %.
Le plan européen de renflouement du pays, qui prévoit l'effacement d'une partie de la dette, risque d'être rejeté par le peuple grec. Si bien que le spectre du défaut de paiement de la Grèce et sa faillite resurgit, mettant les banques en émoi. Toutes ont plongé à l'ouverture de la Bourse de Paris, perdant 10 à 12%.
A 9h15, la Société générale chutait de 12,09 % à 18,68 euros, Crédit agricole 10,58 % à 5,13 euros, et BNP Paribas 10,05 % à 29,73 euros. Aucune valeur du CAC40 n'était à la hausse.
D'autres facteurs paniquent les investisseurs
L'annonce lundi du dépôt de bilan du courtier américain MF Global, très exposé à la dette publique des pays de la zone euro et première victime de la crise européenne à Wall Street, a également alimenté l'inquiétude des investisseurs.
Comme si cela ne suffisait pas, les chiffres publiés mardi concernant la situation de l'industrie en Chine ont déçu : l'expansion de l'activité manufacturière dans le pays s'est en effet ralentie au mois d'octobre, en raison d'un fléchissement brutal des commandes reçues par les exportateurs.
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