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Manuel de croissance à l'allemande à l'intention des pays en difficulté

Le quotidien "Der Spiegel" a publié, vendredi, un plan de mesures pour soutenir la croissance dans les pays de la zone euro grippés par la crise. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Angela Merkel et François Hollande, le 23 mai 2012 à Bruxelles. (BENOIT DOPPAGNE / BELGA MAG)

Grecs, Portugais, Espagnols, Italiens et Français, l'Allemagne a quelques suggestions à vous faire. Le gouvernement allemand prépare un plan de mesures en six points pour soutenir la croissance dans les pays en difficulté de la zone euro, affirme, vendredi 25 mai, l'hebdomadaire allemand Der Spiegel (lien en anglais).

Des mesures de croissance plutôt libérales qui traduisent les différences de conception entre le président français, François Hollande, et la chancelière allemande, Angela Merkel.

• Des mesures d'inspiration libérale

Parmi les six mesures préconisées, le magazine en révèle quatre :

L'instauration de zones franches dans les Etats secoués par la crise dans la zone euro. Objectif : attirer des investisseurs étrangers avec des ristournes fiscales et des règles moins contraignantes, selon Der Spiegel.

La réforme du marché du travail, dans les Etats en crise, sur le modèle allemand. Autrement dit, rendre plus flexible la loi sur la protection contre les licenciements ou diminuer les charges salariales.

La création d'organismes chargés de privatiser des entreprises publiques. Cette mesure s'inspire du modèle appliqué après la réunification allemande (1990) pour céder les biens de l'ex-RDA. 

Le développement d'un système de formation des jeunes "à l'allemande", c'est à dire un système qui laisse une grande place à la formation en entreprise.

• Les sociaux-démocrates d'accord avec Hollande

A l'instar du Parti socialiste français, les sociaux-démocrates du SPD, adversaires de la chancelière Angela Merkel, attendent pour leur part davantage de mesures favorables à la croissance avant de se ranger derrière le pacte fiscal signé par 25 pays en mars, mais pas encore ratifié par le Bundestag, le parlement allemand. "Sans la taxation des transactions financières, sans un renforcement du pouvoir d'investissement ainsi que sans une augmentation du volume de prêt disponible à la Banque d'investissement européenne (BEI), le SPD ne suivra pas le même chemin que celui emprunté par le gouvernement", a déclaré Franck-Walter Steinmeier, chef de file du SPD à l'Assemblée.

Il estime par ailleurs que les eurobonds, tels qu'imaginés par François Hollande, pourraient être envisagés "à condition qu'ils soit accompagnés de conditions strictes, dans un contexte européen de politiques économiques et financières harmonisées."

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