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La zone euro évite de justesse la récession, ce n'est pas le cas de l'Italie

Les bons chiffres de l'économie allemande ont permis de limiter les dégâts dans la zone euro, qui comprend 17 pays. Même si les chiffres de l'Italie ne portent guère à l'optimisme. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Mario Monti, le président du Conseil italien, dont le pays affiche une contraction du PIB de 0,8% au premier trimestre 2012. (ANDREAS SOLARO / AFP)

Pluie de statistiques concernant la santé économique des dix-sept pays de la zone euro. En dépit de quelques surprises, la tendance n'est pas au beau fixe pour le premier trimestre 2012, selon les estimations publiées, mardi 15 mai, par plusieurs organismes européens. Tour d'horizon des chiffres, pays par pays. 

• Croissance nulle, mais récession évitée

C'est juste. Les 17 pays de la zone euro ont enregistré une croissance nulle au 1er trimestre 2012 après une baisse de 0,3% de son produit intérieur brut (PIB) au dernier trimestre 2011, selon une estimation publiée par l'office européen de statistiques, Eurostat. Ce chiffre est meilleur que prévu et permet à la zone euro d'échapper à la récession, qui est constatée lorsque le PIB se contracte pendant deux trimestres consécutifs. La zone euro peut remercier les bons chiffres de la croissance allemande, qui semble avoir permis de limiter les dégâts. 

• L'Allemagne, bonne élève

Contre toute attente, l'activité a progressé davantage que prévu dans la première économie de la zone euro, au 1er trimestre, selon des chiffres préliminaires publiés mardi. L'économie allemande a en effet rebondi de 0,5%, alors que les économistes s'attendaient à une hausse timide de 0,1% du PIB. "Les chiffres ont pulvérisé les attentes", note Christian Schulz, économiste de Berenberg Bank.

L'Office fédéral des statistiques allemand, Destatis, ne publiera le détail des statistiques que le 24 mai, mais a d'ores et déjà indiqué que les exportations et la consommation des ménages avaient tiré la croissance. Machines-outils, voitures et produits chimiques allemands se sont vendus comme des petits pains à l'étranger.

• L'Italie en difficulté

L'économie italienne subit, pour sa part, un nouveau coup dur. Au premier trimestre 2012, elle s'est enfoncée dans la récession, avec une nouvelle contraction de 0,8% de son PIB par rapport au trimestre précédent. C'est l'institut de statistiques Istat qui a annoncé la nouvelle dans la matinée. L'Italie continue d'être plombée par la crise de la dette et des plans d'austérité à la chaîne destinés à rassurer les marchés. Elle était entrée en récession au quatrième trimestre 2011. Lundi soir, l'agence de notation Moody's a dégradé la note de 26 établissements bancaires, dont les deux plus grands du pays.  

• La France stagne

Mauvaise nouvelle : la croissance de l'économie française a été nulle au premier trimestre 2012, a annoncé de son côté l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), mardi matin. L'Insee a par ailleurs revu à la baisse le chiffre de la croissance au quatrième trimestre 2011, à 0,1% au lieu de 0,2% comme annoncé auparavant. L'institut maintient en revanche le chiffre de 1,7% de croissance pour l'ensemble de l'année 2011.

• Et ailleurs ?

De manière générale, ce n'est pas la joie dans la zone euro. Les Pays-Bas enregistrent une contraction de 0,2% et l'Espagne perd 0,3% de son PIB. Les chiffres de la Grèce, du Portugal et de l'Irlande, pas encore disponibles, "révéleront probablement des contractions encore plus fortes", assure Jennifer McKeown de Capital Economics. Selon une première estimation officielle grecque, le PIB a plongé de 6,2% au premier trimestre 2012.

 

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