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Fitch baisse la note de Madrid et Barcelone

ESPAGNE - L'agence de notation dégrade également la note de quatre régions autonomes, après avoir abaissé de trois crans jeudi la note souveraine du pays.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La façade de la Banque d'Espagne, à Madrid, le 8 août 2012. (DOMINIQUE FAGET / AFP)

Fitch enfonce le clou. Après avoir dégradé de trois crans la note souveraine de l'Espagne, l'agence de notation a abaissé vendredi 8 juin (lien en anglais) celles de onze collectivités locales espagnoles. Parmi elles, quatre régions ainsi que les villes de Madrid et Barcelone. Les 17 régions du pays, qui jouissent d'une grande autonomie, sont synonymes, aux yeux des investisseurs, de manque de rigueur budgétaire.

Madrid et Barcelone voient donc leur note reculer de trois crans, de A à BBB, tandis que la région autonome de la capitale est dégradée de deux crans, de A- à BBB. Sur son site, Fitch indique que ces révisions sont une conséquence directe de la baisse de la note souveraine du pays : un des critères de l'agence impose ainsi que les notes des entités locales ne peuvent être supérieures à celle du pays.

Les régions responsables des deux tiers du déficit

Outre la région autonome de Madrid, trois autres régions, le Pays basque, la Cantabrie et les Asturies, dans le nord de l'Espagne, sont également sanctionnées. Les villes de Saint-Sébastien, au Pays basque, de Pampelune, en Navarre, et les provinces basques du Guipuzcoa, d'Alava et de la Biscaye sont elles aussi concernées. 

Les régions ont été responsables en 2011 des deux tiers du dérapage budgétaire de l'Espagne : le pays a enregistré un déficit de 8,9% du PIB, au lieu des 6% promis, et les régions, qui devaient atteindre 1,3%, ont cumulé un déficit de 2,94%. Cette année, elles doivent ramener leur déficit à 1,5% et l'Etat, autrefois peu regardant sur leurs finances, a menacé de prendre en main le budget de celles qui ne respecteraient pas la trajectoire fixée. Les régions ont donc dû présenter au gouvernement central leurs plans de rigueur, qui prévoient de récupérer 18 milliards d'euros entre coupes budgétaires et nouvelles recettes.

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