L'Italie presse le pas pour voir Berlusconi partir au plus vite
La presse italienne annonce que les partis se sont mis d'accord pour adopter ce week-end les mesures promises à l'Union européenne. Un vote synonyme du départ du président du conseil.
C'est désormais une certitude, Silvio Berlusconi s'apprête à démissionner. Mais quand ? L'interrogation est toujours d'actualité même si, mercredi 9 novembre au soir, les médias italiens tablent sur samedi. Ou dimanche au plus tard, dès que les mesures promises à l'Union européenne seront adoptées.
Ce que l'on sait également, c'est cette information révélée également mercredi par La Stampa : le chef du gouvernement italien ne se représentera pas dans le cas d'élections anticipées, après le revers infligé mardi par huit députés lors du vote du bilan 2010 de l’Etat.
A quelques jours de la démission du président du conseil, FTVi fait le point sur ce qui attend le pays.
• Quand Berlusconi doit-il partir ?
Le départ du Cavaliere doit avoir lieu après l'adoption par le Parlement des mesures budgétaires et des réformes économiques promises à l'Union européenne (UE).
Les médias italiens ont annoncé, mercredi soir, que ces mesures devraient être définitivement adoptées samedi après-midi. Ainsi, le Sénat doit d'abord se prononcer sur ce paquet de dispositifs vendredi. Ensuite, la loi doit passer à la Chambre des députés où les principaux responsables politiques se sont mis d'accord pour l'adopter de manière définitive samedi après-midi. Dans le pire des cas dimanche.
• Va-t-il y avoir de nouvelles élections ?
Le président Giorgio Napolitano a le choix. Il peut soit favoriser la formation d’un gouvernement transitoire, soit dissoudre le Parlement et convoquer des élections anticipées.
Pour l’aider à trancher, le chef de l’Etat a annoncé qu’il entamerait des consultations avec l’ensemble des partis dès la démission de son président du conseil. Mais Berlusconi ne le voit pas de cet œil : "Certes, le chef de l'Etat mènera ces consultations mais je ne vois pas de majorité alternative possible. Il ne reste que la voix royale, celle des élections".
• Qui pour succéder à Silvio Berlusconi ?
Dans son entretien à La Stampa, le président du conseil soutient son dauphin Angelino Alfano, 41 ans et actuel ministre de la Justice. "Ce sera lui notre candidat, il est vraiment bon (…) et son leadership a été accepté par tous", déclare-t-il à son sujet.
En juillet, Silvio Berlusconi lui a confié les rênes de son parti, le Peuple de la liberté.
• Que laisse-t-il derrière lui ?
Silvio Berlusconi s’apprête à quitter un pays dans la tourmente. La dette de l'Italie s’élève en effet à 1 900 milliards d’euros, soit quatre fois le montant de celle de la Grèce. Les inquiétudes concernant une contagion de la crise grecque augmentent chaque jour un peu plus. Rome emprunte désormais à un taux record qui avoisine les 7 % sur dix ans.
Dans un article publié le 8 novembre, La Stampa évoque aussi un "terrible vide social". Et pour le quotidien, "l’erreur la plus grave serait de croire que [le changement de l’exécutif] va suffire à résoudre miraculeusement tous les problèmes". Le plus dur reste donc à faire.
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