Crise grecque : comment en est-on arrivé là ?
Retour sur les cinq derniers mois agités dans le pays, à quelques jours d'un référendum capital.
En choisissant d'organiser un référendum dimanche 5 juillet, Alexis Tsipras a mis fin à la partie de ping-pong entre son pays et ses créanciers. "Je vous demande de vous prononcer souverainement, fièrement, comme l'Histoire grecque vous y invite", avait annoncé le Premier ministre le 27 juin 2015.
Élu en janvier avec un programme anti-austérité, il avait promis à son peuple de ne pas céder face à l'Eurogroupe. De son côté, l'Europe lui accordait quatre mois d'aide en échange de nouvelles réformes. Parmi elles, faire payer les plus riches et lutter contre la fraude fiscale.
Des dommages collatéraux
À l'époque, Alexis Tsipras se dit confiant, mais son train de réformes ne convient pas à ses créanciers. S'en suit un ballet incessant entre Athènes et Bruxelles. L'UE, la BCE et le FMI proposent au Premier ministre 12 milliards d'euros en échange de réformes profondes et de coupes budgétaires drastiques.
Alexis Tsipras refuse. Le Parlement grec le suit, et approuve le référendum qu'il propose. La Grèce est étranglée depuis cinq ans. Le pays s'enfonce dans la crise. Quel que soit le résultat dimanche, il y aura des dommages collatéraux.
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