Marché de Rungis : les 79 gardes à vue d'agriculteurs sont en train d'être levées, annonce le parquet de Créteil

Les investigations vont se poursuivre, notamment avec l'exploitation des vidéos, ajoute le parquet.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Les agriculteurs mobilisés en Ile-de-France, le 27 janvier 2024 (photo d'illustration). (CECILIA LERICHE / MAXPPP)

"Les levées de garde à vue des 79 ans sont en cours", indique le parquet de Créteil à franceinfo jeudi 1er février, au lendemain du placement de ces dizaines d'agriculteurs en garde à vue après une intrusion dans des entrepôts du marché de gros de Rungis (Val-de-Marne).

"Les investigations se poursuivront dans le cadre préliminaire au commissariat de l’Hay-les-Roses, en particulier pour l’exploitation des vidéos visant à identifier les principaux auteurs des dégradations", explique le parquet. Ils avaient été interpellés et placés sous ce régime "pour dégradation du bien d'autrui en réunion et participation à un groupement formé en vue de la préparation de dégradations de bien".

La Coordination rurale choquée et dans l'incompréhension

Édouard Legras, président de la Coordination rurale du Loir-et-Cher, a jugé "honteux" et "complètement exagérés" ces interpellations et placements en garde à vue des agriculteurs, jeudi matin sur franceinfo. "On partira quand on sera tous ensemble, on est arrivés ensemble, on repart ensemble", avait répondu  José Perez, co-président de la Coordination rurale du Lot-et-Garonne sur BFMTV au préfet du département qui entendait forcer le convoi venu du Sud-Ouest à plier bagage jeudi matin.

Contactée ce jeudi après la levée des gardes à vue, l'avocate de Karine Duc, l'une des figures de la Coordination rurale du Lot-et-Garonne, qui faisait partie de ces gardés à vue, explique que "la levée des gardes à vue s'est faite sans audition". "Cela a été très éprouvant pour elle, d'abord car elle ne s'imaginait pas du tout terminer cette journée en garde à vue. Quand on en a pas l'habitude, c'est très choquant", explique Deborah Roilette.

"Apparemment, l'entrée dans Rungis s'est faite à pied, de manière très calme et très pacifique", a-t-elle poursuivi. "Il n'y a eu à aucun moment des violences ou des dégradations. C'est la stupeur et l'incompréhension". 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.