Marché de Rungis : les 79 gardes à vue d'agriculteurs sont en train d'être levées, annonce le parquet de Créteil
"Les levées de garde à vue des 79 ans sont en cours", indique le parquet de Créteil à franceinfo jeudi 1er février, au lendemain du placement de ces dizaines d'agriculteurs en garde à vue après une intrusion dans des entrepôts du marché de gros de Rungis (Val-de-Marne).
"Les investigations se poursuivront dans le cadre préliminaire au commissariat de l’Hay-les-Roses, en particulier pour l’exploitation des vidéos visant à identifier les principaux auteurs des dégradations", explique le parquet. Ils avaient été interpellés et placés sous ce régime "pour dégradation du bien d'autrui en réunion et participation à un groupement formé en vue de la préparation de dégradations de bien".
La Coordination rurale choquée et dans l'incompréhension
Édouard Legras, président de la Coordination rurale du Loir-et-Cher, a jugé "honteux" et "complètement exagérés" ces interpellations et placements en garde à vue des agriculteurs, jeudi matin sur franceinfo. "On partira quand on sera tous ensemble, on est arrivés ensemble, on repart ensemble", avait répondu José Perez, co-président de la Coordination rurale du Lot-et-Garonne sur BFMTV au préfet du département qui entendait forcer le convoi venu du Sud-Ouest à plier bagage jeudi matin.
Contactée ce jeudi après la levée des gardes à vue, l'avocate de Karine Duc, l'une des figures de la Coordination rurale du Lot-et-Garonne, qui faisait partie de ces gardés à vue, explique que "la levée des gardes à vue s'est faite sans audition". "Cela a été très éprouvant pour elle, d'abord car elle ne s'imaginait pas du tout terminer cette journée en garde à vue. Quand on en a pas l'habitude, c'est très choquant", explique Deborah Roilette.
"Apparemment, l'entrée dans Rungis s'est faite à pied, de manière très calme et très pacifique", a-t-elle poursuivi. "Il n'y a eu à aucun moment des violences ou des dégradations. C'est la stupeur et l'incompréhension".
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