Colère des agriculteurs : levée des blocages à la frontière franco-espagnole prévue en milieu de matinée

Les agriculteurs français et espagnols annoncent la levée du mouvement à 10 heures au plus tard sur l'ensemble des points de blocage de la chaîne des Pyrénées, a appris mardi 4 juin France Bleu Pays Basque auprès de manifestants.

En attendant, une centaine d'agriculteurs poursuivent leur mobilisation au péage de Biriatou (Pyrénées-Atlantiques) mardi. Avec leurs homologues espagnols, ils ont organisé un barrage filtrant. Ils laissent passer les voitures, mais les poids lourds passent au compte-goutte, rapporte mardi la journaliste de France Bleu Pays Basque sur place. Une trentaine d'agriculteurs ont passé la nuit dans leur tracteur ou leur bétaillère. 

L'autoroute A63 est fermée entre Saint-Jean-de-Luz et Biriatou. La préfecture a pris un arrêté lundi soir pour neutraliser cette portion, dans le sens nord-sud. La levée du mouvement est annoncée à 10 heures, sur l'ensemble des points de blocage de la chaîne des Pyrénées, précise France Bleu Pays Basque.

Le barrage de Bossost (Haute-Garonne) a déjà été levé, annonce Jérôme Bayle, l'un des organisateurs du blocage à la frontière franco-espagnole à France Bleu Occitanie. Il précise avoir eu des échanges téléphoniques avec le directeur de cabinet du ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau et avec la ministre déléguée auprès du ministre de l'Agriculture, Agnès Pannier-Runacher. L'éleveur, devenu figure du mouvement de contestation agricole, explique à France Bleu Occitanie avoir été "félicité" pour avoir co-organisé des "blocages sans dégradation". Ses interlocuteurs lui ont assuré s'être "mis au travail sur les propositions qu'il avait formulé il y a quinze jours".

Des agriculteurs sont encore mobilisés sur l'autoroute A9, au col du Perthus (Pyrénées-Orientale) mais ils se préparaient à quitter les lieux, a appris France Bleu Roussillon auprès des organisateurs. Le blocage au col d'Ares a été levé tôt dans la matinée.

Les agriculteurs entendaient envoyer un message aux eurodéputés, à une semaine des élections européennes. Ils demandent à l'Europe le "strict respect des clauses miroirs", c'est-à-dire d'imposer aux pays tiers les mêmes normes environnementales que celles exigées en France et en Europe, "une détaxation complète de l'énergie" et une vigilance sur le photovoltaïque au sol.