Colère des agriculteurs : Emmanuel Macron veut des permanences agricoles dans chaque sous-préfecture
En réponse à la colère des agriculteurs, Emmanuel Macron demande la mise en place de permanences agricoles dans chaque sous-préfecture dans les deux mois à venir, a appris franceinfo auprès de l'Élysée lundi 26 février. Il s'agit d'être "au plus près du terrain", fait valoir le Palais. Le président de la République a tenu dans la matinée une réunion de suivi des engagements du gouvernement pour les agriculteurs, en présence notamment du Premier ministre, Gabriel Attal, et des ministres concernés. Il s'agit de Marc Fesneau, ministre de l'Agriculture, Agnès Pannier-Runacher, sa ministre déléguée, Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie et de Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires.
"Nous devons réussir sur l’agriculture ce que nous avons réussi sur l’industrie", a souligné Emmanuel Macron lors de cette réunion. "Nous devons renforcer notre agriculture tout en tenant nos objectifs de réduction des produits phytosanitaires et nos efforts environnementaux. Ne cédons pas aux démagogies du moment. Il faut faire simple et fort tout en étant responsables pour les Français", a-t-il aussi déclaré.
Une autre réunion, avec Bruno Le Maire et Marc Fesneau, aura lieu ce mardi au ministère de l'Économie et des Finances, après qu'Emmanuel Macron a promis samedi un "plan de trésorerie d'urgence" pour soulager les agriculteurs. Une annonce faite lors de sa visite au Salon de l'agriculture. le président a aussi pris l'engagement de "déboucher" sur des "prix planchers" pour mieux rémunérer les agriculteurs. "Le Premier ministre a annoncé une loi Egalim avant l'été, donc l'objectif, c'est celui-là", précise l'Élysée. Par ailleurs, "le président de la République a déjà évoqué la question avec Ursula Von der Leyen [la présidente de la Commission européenne]", et "les échanges vont se poursuivre sur le projet de loi Egalim européen".
Au Salon, le chef de l'État a aussi annoncé le lancement d'un "recensement dans chaque région des exploitations qui sont dans les plus grandes difficultés de trésorerie pour pouvoir les accompagner". Ce recensement "va prendre quelques jours ou quelques semaines", prévient l'Élysée.
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