Colère des agriculteurs : Bruno Retailleau "soutient" les agriculteurs "totalement désespérés"

"On importe une agriculture qu'on interdit en France", se désole le président Les Républicains du Sénat, jeudi sur France Inter.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat, le 25 janvier 2024 sur France Inter. (FRANCE INTER / RADIO FRANCE)

"Je soutiens" les agriculteurs, assure jeudi 25 janvier sur France Inter Bruno Retailleau, président du groupe Les Républicains (LR) au Sénat, alors que la mobilisation du monde agricole se poursuit dans de nombreux départements. Bruno Retailleau confie "connaître la souffrance" des agriculteurs "désespérés". Le sénateur LR de Vendée rappelle qu'en France "deux agriculteurs se suicident par jour". Il fait ici référence au décompte de la Mutualité sociale agricole. Dans son dernier rapport en date d'octobre 2022, la MSA affirmait que 529 agriculteurs affiliés s'étaient donné la mort en 2016, ce qui équivaut à environ 1,5 suicide par jour.

Bruno Retailleau pointe du doigt "un étau" mis en place par l'Europe à travers notamment son Pacte vert. Le président des sénateurs LR dénonce les "injonctions contradictoires" qui pèsent sur les agriculteurs français. Il déplore la mise en place "d'un maximum de libertés à l'extérieur de nos frontières", estimant que "de ce point de vue l'Europe est coupable". Il regrette qu'à l'inverse en France, il y ait "un maximum de suradministrations". "On importe une agriculture qu'on interdit en France", se plaint-il.

Retailleau critique "l'agri-bashing"

Le président du groupe LR au Sénat balaie d'un revers de la main les critiques sur une différence de traitement entre les agriculteurs et les écologistes, émanant notamment du sénateur EELV Yannick Jadot. Ce dernier évoque une certaine mansuétude à l'égard des agriculteurs qu'il compare aux condamnations dont font l'objet des militants écologistes, comme ceux lors de la manifestation contre les mégabassines de Sainte-Soline (Deux-Sèvres). Bruno Retailleau répond donc à ces critiques sur France Inter, assurant qu'il n'y "a rien à voir" entre ces deux mouvements. Il critique au contraire un certain "agri-bashing" alors que les agriculteurs "crèvent la faim". Le sénateur LR appelle donc "à écouter les agriculteurs qui sont totalement désespérés".

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