Alpes-Maritimes : mobilisation surprise d’une centaine d’agriculteurs à Nice

Une centaine d'agriculteurs se sont retrouvés à Nice ce jeudi matin pour manifester, entre autres, contre l'accord de libre-échange avec le Mercosur, rapporte France Bleu Azur.
Article rédigé par franceinfo, avec France Bleu Azur
Radio France
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Temps de lecture : 2min
Les agriculteurs réunis devant le Cadam, à Nice. (LAURENT VAREILLE / RADIO FRANCE)

Une centaine d'agriculteurs des Alpes-Maritimes mène une mobilisation surprise à Nice jeudi 28 novembre, a constaté France Bleu Azur. Les manifestants se sont donné rendez-vous tôt le matin devant le Cadam, le centre administratif départemental des Alpes-Maritimes à Nice. Ils se sont réunis un peu avant 6h devant le bâtiment, où ils ont déversé des produits : laine, fumier...

"On était venus déjà au mois de janvier et au mois de février, on avait manifesté deux fois. Nous voilà de retour, mais à contrecœur, parce qu'on pensait avoir été entendus et compris, au moins par les décideurs de notre département, surtout les maires. Et ce n'est pas du tout le cas", regrette Jean-Philippe Frère, le président de la FDSA 06, interrogé par France Bleu Azur. Ils manifestent donc de nouveau mais "avec beaucoup de mécontentement et d'amertume", ajoute-t-il.

"Il en va de notre survie"

Le représentant de la FDSEA se dit "plus que motivé" et estime que l'opération coup de poing matinale "est plus que réussie". Les agriculteurs protestent, entre autres, contre le projet de libre-échange avec le Mercosur, le marché sud-américain, mais ils ont aussi des revendications locales, comme l'eau. "Malgré le Département qui a mis en place un Observatoire de l'eau, le préfet des Assises de l'eau, on n'y arrive pas", décrit Jean-Philippe Frère. Il réclame une "tarification agricole unique de l'eau pour le département".

"Il en va de notre survie", prévient-il, car les repreneurs d'exploitations ne sont pas nombreux et la moyenne d'âge des agriculteurs dans les Alpes-Maritimes est de 58 ans. "Dans les six ans à venir, on en perd la moitié, prédit Jean-Philippe Frère. On vient d'en perdre 350 ces six dernières années, et on va encore en perdre la moitié". La tarification de l'eau est essentielle selon lui pour que les exploitations soient viables : "l'eau agricole, elle est incontournable et c'est une mesure d'urgence et d'intérêt général", conclut-il.

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