Les Guyanais espèrent beaucoup des négociations avec le gouvernement et en particulier les Amérindiens. Les peuples autochtones de Guyane que l'on entend habituellement très peu se considèrent comme les oubliés de la République.
Cinquante minutes de pirogue en pleine forêt amazonienne sur le fleuve Oyapock pour arriver à Trois Palétuviers (Guyane) dans un village amérindien. Il y a 185 habitants et la plupart des familles ont le même nom : Martin. C'est le patronyme que leur ont donné les colons au 18e siècle. Aujourd'hui, ces Amérindiens vivent principalement de l'agriculture, et Mathilde, elle, est chamane. "Ces plantes, je les donne à ceux qui veulent chasser les mauvais esprits", explique-t-elle.
L'électricité 24 heures sur 24
À dix mètres de là, une toute autre ambiance, malgré la grève qui paralyse la Guyane, le directeur de l'école a réuni quelques élèves. Chacun d'entre eux a récupéré sa tablette informatique. Et ce matin, tous parlent de la conversation qu'ils ont eue avec l'astronaute actuellement en orbite Thomas Pesquet. Une ouverture sur le monde pour ces enfants qui pourront faire le choix éclairé de choisir leur vie future. Antoinette a choisi de rester au village. Cette mère de sept enfants suit avec attention les négociations qui se déroulent à Cayenne. Parce que toute branchée qu'elle est avec l'espace, l'école n'a pas l'électricité toute la journée. Cela coûterait 15 000 euros par mois à l'État français. Emerson Martin se sent "un peu oublié par la France".
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