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Crise en Guyane : "Le gouvernement ne doit pas laisser pourrir la situation"

37 syndicats réunis au sein de l'Union des travailleurs guyanais appellent à la "grève générale illimitée" à partir de lundi. Le député-maire de la commune de Matoury, Gabriel Serville, estime sur franceinfo que "le gouvernement ne doit pas laisser pourrir la situation" sur place.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Cayenne, en Guyane française, le 25 mars 2017. (JODY AMIET / AFP)

Alors qu’une grève générale illimitée débute lundi 27 mars en Guyane, Gabriel Serville, député-maire de la commune de Matoury [Parti socialiste guyanais], invité de franceinfo, estime que "le gouvernement ne doit pas laisser pourrir la situation".

Pour l'élu, la situation ne va pas s'améliorer dans les prochains jours. "Aujourd’hui, la Guyane est totalement bloquée, elle est totalement asphyxiée. La grève générale ne fera qu’accroître la situation de blocage que nous connaissons depuis une petite semaine".

Les discussions sont au point mort

Les discussions sont au point mort entre les membres de la délégation interministérielle, arrivée samedi à Cayenne, et les grévistes. Ces derniers ne souhaitant discuter qu’avec un ministre. "Nous aussi, les parlementaires, nous avons demandé au gouvernement de dépêcher sur place un ou deux ministres de premier rang", explique Gabriel Serville.

Un déplacement ministériel est aujourd’hui envisagé, mais uniquement pour conclure les négociations. "Ça ne peut pas être un bon compromis, ajoute le député-maire de Matoury. Il ne devrait pas laisser pourrir la situation."

La délégation interministérielle a fait quelques propositions à son arrivée en Guyane, comme l’installation d’un scanner corporel à l’aéroport pour lutter contre le trafic de drogue ou une accélération du versement des aides européennes. "Ce sont des mesures qui avaient déjà été arrêtées par Monsieur Bernard Cazeneuve quand il était ministre de l’Intérieur, donc il n’y a rien de nouveau sous le soleil face à la catastrophe qui se dessine".


Gabriel Serville : "Aujourd’hui la Guyane est totalement bloquée, elle est totalement asphyxiée."

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