Cet article date de plus d'onze ans.

Après les portiques écotaxe, les radars pris pour cibles en Bretagne

Cinq radars ont été détruits en Ille-et-Vilaine, à quelques heures de la visite du ministre de l'Agriculture, dans un contexte de tension entre le gouvernement et les représentants de l'agroalimentaire breton.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Un radar détruit le 4 novembre 2013, près de Lorient (Morbihan). (MAXPPP)

Cinq radars ont été détruits dans la nuit du jeudi 7 au vendredi 8 novembre, en Ille-et-Vilaine, quelques heures avant un déplacement à Rennes du ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, sur fond de crise de l'agroalimentaire breton et de fronde anti-écotaxe, a-t-on appris auprès de la préfecture. Les radars ont été l'objet d'une "destruction par le feu", a indiqué la préfecture, qui a condamné des "actes de sabotage" et "des actes de vandalisme totalement irresponsables". Les installations sont situées à Châteauneuf, Saint-Méloir-des-Ondes, Miniac-Morvan, La Moinerie et au barrage de la Rance.

DLTFTV_MAM_3572327 (ANNE-CHARLOTTE HINET, ROMUALD BONNANT ET OLIVIER MARTINEZ - FRANCE 2)

Cette action intervient alors que Stéphane Le Foll et le ministre délégué à l'Agroalimentaire, Guillaume Garot, doivent rencontrer à Rennes divers acteurs économiques et sociaux dans le cadre de l'élaboration d'un Pacte d'avenir pour la Bretagne.

Risque d'insécurité routière

"La destruction de ces cinq radars entraînera par ailleurs de nouvelles dépenses d'argent public pour leur remplacement et surtout, leur absence temporaire ne manquera pas d'aggraver le risque d'insécurité sur les axes concernés", note la préfecture. Cinq portiques écotaxe ont été détruits ou démontés et de nombreux radars ont été sabotés en Bretagne ces dernières semaines, dans le cadre d'un mouvement de fronde antifiscale.

Christian Troadec, maire de Carhaix et fer de lance des contestataires bretons appelés les "Bonnets rouges", n'a pas condamné ces destructions vendredi matin, comme l'explique Le Télégramme de Brest. C'est "au gouvernement de prendre ses responsabilités en démontant les portiques", affirme l'élu breton.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.