Cet article date de plus de neuf ans.

Crise du porc : toujours pas de cotation au marché de Plérin

Comme lundi, aucune cotation n'aura lieu ce jeudi au marché breton de Plérin, en raison de l'absence des deux principaux acheteurs. Les éleveurs veulent à présent un rendez-vous avec le Premier ministre.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (La cotation au marché de Plérin suspendue à nouveau ce jeudi © Radio France/ Mathilde Lemaire)

La situation de crise perdure entre les éleveurs et des industriels du secteur qui sont en désaccord sur un prix minimum pour la viande de porc. L'illustration est venue comme lundi du marché au cadran de Plérin, dans les Côtes d'Armor où aucune cotation n'est finalement prévue ce jeudi. Pour la deuxième séance consécutive, les deux principaux acheteurs étaient absents. Les éleveurs ont donc choisi de reporter la cotation. La profession réclame à présent un rendez-vous avec Manuel Valls. 

"On a bien trouvé des solutions pour les bateaux russes"

"Le règlement du marché du porc breton doit être respecté, les vendeurs et les acheteurs doivent être là pour lancer le marché" a expliqué sur France Info, Jean-Pierre Le Bouetté, un éleveur breton, pour justifier la décision du report. Selon cet exploitant agricole, une séance exceptionnelle du marché au cadran pourrait se tenir "vendredi ou lundi" , à condition qu'une rencontre avec le Premier ministre, Manuel Valls soit programmée.

"Aujourd'hui, la rencontre avec Monsieur Valls est indispensable pour que l'on trouve des solutions. On a bien trouvé des solutions pour les bateaux russes, pour la Grèce, ça s'est traité quelquefois tard dans la nuit. Mr Valls va trouver des solutions ou bien la profession va exploser et il n'y aura plus d'éleveurs".

"Le Premier ministre a des solutions" : Jean-Pierre Le Bouetté, éleveur de porcs dans les Côtes d'Armor

Lundi dernier, l’absence des deux plus gros industriels du secteur avait déjà conduit les éleveurs à suspendre la cotation. Ils avaient dans la foulée dénoncé "une provocation" et "un chantage" de la Cooperl et de Bigard qui choisissent la politique de la chaise vide pour marquer leur refus du prix minimum demandé par le gouvernement, soit 1,40 euro le kilo. Ces deux poids-lourds du secteur de la viande de porc estiment ce tarif trop élevé.

"Cette crise,  on n'en sortira que collectivement, chacun a une part de responsabilité ", a déclaré jeudi le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll lors d'une conférence de presse. Il annonce qu'il rencontrera la semaine prochaines les présidents de la Cooperl et de Bigard/Socopa, après s'être entretenu avec eux cette semaine. "M. Bigard m'a dit qu'il ne souhait pas participer au marché au cadran (...) mais qu'il s'engageait à poursuivre ses achats à la hauteur de ce qu'ils étaient la semaine dernière, c'est-à-dire 90.000 porcs."

"Chacun a une part de responsabilité dans cette crise" - le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll

A LIRE AUSSI ►►►Crise du porc : "un prix décalé du marché européen" pour la Cooperl

Mardi, le ministre de l'Agriculture avait rappelé à l'ordre les industriels. Stéphane Le Foll avait déclaré que "tout serait mis en oeuvre" pour que les cotations reprennent ce jeudi tout en appelant "chacun à assumer ses responsabilités" .

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.