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Crise de la dette : 2ème journée de panique sur les bourses européennes

Les grandes places européennes ont replongé dès l’ouverture ce matin, en l’absence d’accord à Bruxelles sur la dette de la Grèce. Jusqu’à -4% à Milan, -3% à Madrid, -2,13% à Paris, -2,25% à Londres. Les craintes sur l’Italie aggravent aussi la situation. _ Par ailleurs, la cotation du CAC 40 n'était plus disponible dans la matiné en raison de problèmes techniques.
Article rédigé par franceinfo
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Les dirigeants de la zone euro n’excluent pas aujourd'hui un défaut de paiement partiel de la Grèce. C’est ce qu’affirme le ministre néerlandais des Finances Jan Kees de Jager, à Bruxelles. Cette option est effectivement incluse dans les plans du groupe de travail chargé de trouver une solution pour sauver la Grèce de la faillite et impliquer
les créanciers privés du pays.

Pas d’accord sur la Grèce

Ces dernières heures, les Européens ne sont pas parvenus à se mettre d'accord sur les termes d'un nouveau plan d'aide à la Grèce : ils sont divisés sur la nécessité ou pas de trouver une formule de participation du secteur privé (banques, assurances, fonds de pension) qui évite que la Grèce soit déclarée en situation de "défaut de paiement", même partiel.

L’Italie, prochaine victime ?

La bourse de Milan a encore plongé ce matin (4%) alors qu’elle avait déjà reculé de 4% hier. Les investisseurs craignent la contagion de la crise de la dette à l’Italie. Le niveau de la dette italienne est très élevé (120% du PIB). Les valeurs bancaires souffrent particulièrement ce matin.
Face à cette situation, le ministre des Affaires Etrangères italien, Franco Frattini, dénonce une "attaque purement spéculative" des marchés contre son pays.

Italie et Espagne trop grosses pour être sauvées ?

Madrid subit aussi des déboires comparables à ceux de l’Italie : la bourse de Madrid a reculé de 3% ce matin. En Espagne, comme en Italie, les taux d’intérêts à long terme ont atteint hier des records depuis la création de la zone euro.
Les investisseurs demandent des taux d’autant plus élevés que ces pays leur semblent fragiles.

Pour certains spécialistes, le danger vient du fait que des pays comme l’Italie et l’Espagne pèsent bien plus lourd que la Grèce sur le plan économique. Un pays comme l’Espagne serait très difficile à sauver. "Alors que la communauté internationale peut sauver la Grèce, l'Irlande et le Portugal, elle ne pourra pas sauver l'Espagne, trop important contributeur de la zone euro", explique Laurent Geronimi, directeur de la gestion des taux chez Swiss Life Gestion Privée.

A Paris, la cotation du CAC 40, mais aussi d'autres indices européens, a été suspendue durant plusieurs heures ce matin en raison de problèmes techniques.

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