Conflit d’intérêts chez Nouvelles Frontières
Voyager aujourd’hui est aussi simple qu’un clic sur sa souris. Mais ce clic commence à coûter très cher aux agences de voyage.
En 2006, 6,5millions de français ont réservé leur séjour en ligne, soit une croissance de 21% par rapport à l’année précédente.
_ Opodo, Ok voyage, lastminutes.com, les clients n’ont que l’embarras du choix pour acheter sans se déplacer et à des prix bien plus attractifs.
Le voyagiste Nouvelles Frontières a lui aussi son site internet, et il le développe: selon les agences franchisées, le groupe leur demande de distribuer des cédéroms-brochures informatifs dans lesquels il est conseillé aux clients d’acheter en ligne. Autre directive : les agences doivent inscrire le nom du site sur la façade de leur établissement.
Philippe Catrix a ouvert la première franchise de Nouvelles Frontières en 1987. Aujourd’hui, il est propriétaire de 3 enseignes en France. Selon lui, les agences ne sont pas vouées à la fermeture car les clients auront toujours besoin d’un contact physique.
Les représentants des franchisées Nouvelles Frontières constatent eux que le métier d’agence a évolué, il s’éloigne de la vente pour se diriger vers le conseil et aujourd’hui, ils estiment que le manque à gagner serait de 5 à 10%.
Ils demandent donc à toucher une commission de 4% des voyages vendus sur le net, alors qu’elles touchent aujourd’hui 8% des voyages qu’elles vendent elles-mêmes en agence.
Lilia Bouarour
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