"Les négociations secrètes, c'est fini" : le président du Parlement wallon réclame la "transparence" autour du traité Ceta
Invité sur franceinfo mardi 25 octobre, André Antoine, le président du Parlement de Wallonie, s'est réjoui d'un "réveil de l'Europe" sur la question du Ceta, l'accord de libre-échange entre l'UE et le Canada. La région belge s'oppose à la signature en l'état du traité.
Malgré les pressions, la Wallonie n’en démord pas. La région francophone belge, qui compte 3,6 millions d'habitants, refuse d’apporter son soutien en l’état au traité Ceta. Résultat : lundi 24 octobre, le Premier ministre belge Charles Michel annonçait que son pays n'était "pas en état de signer" cet accord de libre-échange entre l'UE et le Canada. Sans l'unanimité de ses 28 États-membres, l'Union européenne se retrouve dans l'impossiblité d'assurer la signature du traité, prévue à l'origine jeudi 27 octobre à Bruxelles.
"Les négociations secrètes, c'est fini ! a déclaré le président du Parlement de Wallonie, André Antoine, sur franceinfo mardi 25 octobre. Place désormais à la transparence et à la démocratie." Pendant sept ans, "tout s'est négocié entre technocrates, entre experts, entre lobbies, a expliqué André Antoine. Nous [au parlement wallon], nous avons reçu le texte en septembre 2014. Nous avons travaillé dessus pendant deux ans. En Europe, je ne connais pas de parlements, qui ont passé autant de temps à travailler ce texte."
Certains parlement en Europe n'ont même pas discuté du Ceta
Avec l’opposition de la Wallonie à l'accord Ceta, André Antoine espère rendre les négociations "plus transparentes", les "sortir de l’ombre" et "affirmer un cadre démocratique et de véritables régulations confiées à une cour de magistrats indépendants". Soumis à de fortes pressions, le président du parlement wallon s'est réjoui des soutiens que la région belge a reçus ces dernières semaines, notant "un réveil de l'Europe". "Nous ne voulons pas éblouir l’Europe. Nous voulons éclairer les démocrates sur l’enjeu de ce traité", a-t-il conclu.
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