La France demande l'arrêt des négociations sur le traité de libre-échange transatlantique
Matthias Fekl, secrétaire d’Etat chargé du Commerce extérieur, l'a annoncé mardi sur RMC.
"Il n'y a plus de soutien politique" et "la France demande l'arrêt de ces négociations". Matthias Fekl, secrétaire d’Etat chargé du Commerce extérieur, a annoncé, mardi 30 août sur RMC, que Paris réclamait la fin des négociations sur le traité de libre-échange transatlantique (TTIP aussi appelé Tafta en anglais).
Une rupture de négociations sans surprise
Depuis 2013, l'Union européenne et les Etats-Unis tentent de parvenir à un accord qui supprimerait leurs barrières commerciales et réglementaires respectives, mais le projet rencontrent de nombreuses résistances. Des difficultés qui se sont amplifiées au fil des mois.
Cette rupture de négociations n'est pas une surprise. François Hollande avait déjà haussé le ton en mai. "La France, à ce stade des négociations, 'dit non' au Tafta, avait déclaré le chef de l'Etat. Nous ne sommes pas pour le libre-échange sans règle. Jamais nous n’accepterons la mise en cause des principes essentiels pour notre agriculture, notre culture, pour la réciprocité pour l’accès aux marchés publics."
"Rien avance", se désole le vice-chancelier allemand
La volonté de la France de suspendre les négociations intervient au sur-lendemain des déclarations du vice-chancelier allemand qui allaient dans ce sens. "Les discussions avec les Etats-Unis ont de facto échoué car nous, Européens, ne devons bien sûr pas céder à leurs exigences, a affirmé Sigmar Gabriel, par ailleurs ministre de l'Economie, sur la chaîne de télévision publique ZDF. Rien n'avance."
La contestation en Allemagne est vive concernant l'accord en cours de négociation, y compris au sein de la coalition au gouvernement. Si les sociaux-démocrates, comme Sigmar Gabriel, sont de plus en plus nombreux à ne plus y croire, Angela Merkel continue de défendre ce projet. "Cet accord (est) absolument juste et important et dans l'intérêt absolu de l'Europe", avait déclaré la chancelière allemande à la fin juillet.
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