Que va-t-il se passer désormais pour les supermarchés Casino avec l'offre de reprise de Daniel Kretinsky ?
L'action Casino est suspendue ce lundi 17 juillet à la Bourse de Paris, après la décision du trio Niel-Pigasse-Zouari de retirer son offre. Le groupe de grande distribution, très lourdement endetté, est à la recherche d'une solution à l'amiable avec ses créanciers. Et alors qu'il n'y a plus qu'un seul repreneur en lice, l'homme d'affaires Tchèque Daniel Kretinsky (associé au milliardaire français Marc Ladreit de Lacharrière), un accord pourrait être trouvé dans les prochaines heures.
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Plusieurs réunions sont prévues ce lundi dans ce dossier : d'abord entre le duo de repreneurs potentiels et les administrateurs indépendants, puis avec le CIRI, l'organisme du ministère de l'économie chargé du sauvetage des entreprises en difficulté.
Une dette de près de 7 milliards d'euros
Les planètes semblent donc s'aligner pour Daniel Kretinsky, et il est fort probable qu'il reprenne prochainement les rênes du groupe Casino. Durant le week-end, le trio Mathieu Pigasse-Xavier Niel-Moez Alexandre Zouari a renoncé à déposer une nouvelle offre, dénonçant un processus biaisé.
Dans ce dossier, Daniel Kretinsky s'est allié à Marc Ladret de Lacharrière, patron de Fimilac, un homme d'affaires très bien introduit dans le capitalisme parisien. Ensemble ils sont déjà actionnaires du groupe Casino à plus de 20%, et dernièrement Daniel Kretinsky est sorti de sa réserve habituelle pour défendre son projet de reprise dans les colonnes du quotidien économique Les Echos.
Dans ce dossier, il y a beaucoup de monde à convaincre, à commencer par les créanciers. Le groupe est endetté à hauteur de près de 7 milliards d'euros et ils vont devoir renoncer au remboursement d'une partie de cette dette. Les candidats à la reprise doivent donc démontrer que leur projet est solide pour que les créanciers acceptent le compromis.
Des nouvelles rassurantes ?
Daniel Kretinsky l'assure : il veut investir pour regagner les parts de marché perdues par l'enseigne Casino. Il a également fait une série d'annonces pour rassurer les pouvoirs publics et les syndicats du groupe aux 56 000 salariés français : le siège sera conservé à Saint-Etienne et l'entreprise ne sera pas vendue à la découpe.
Une source bien informée précise que ce qui fait la valeur de Casino, c'est son réseau de distribution et d'achat qui lui permet de faire des économies d'échelle notamment, avec en plus un réseau de magasins très bien implanté en centre-ville, à savoir Monoprix et Naturalia.
Mais le temps presse : la fin du mois approche et fin juillet, il faudra absolument payer les salariés et les fournisseurs pour assurer la pérennité du groupe.
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