Investissements étrangers : quelles conséquences ?
Le constructeur naval STX puis Alstom : deux fleurons de l'industrie française qui passent sous pavillon étranger. Depuis les années 2000, d'autres groupes ont perdu leur bannière tricolore. Alors le phénomène est-il inquiétant ?
En quelques années, l'entreprise Alcatel-Lucent vendue un Nokia, un Finlandais. Le cimentier Lafarge, fusionné avec un groupe suisse. Technip, fusionné aussi et aujourd'hui domicilié en Grande-Bretagne. Alors la bourse parisienne est-elle encore française ? Oui, si l'on regarde le court terme. En trois ans, la part des actionnaires étrangers dans le CAC 40 a baissé, passant de 48 à 44,5% du capital. Mais sur le long terme, l'indice vedette a bien perdu ses couleurs tricolores. En 1999, seules huit entreprises sur les 40 étaient majoritairement détenues par des étrangers. Fin 2016, elles étaient 15. Alors, quelles conséquences ?
De grandes réussites, quelques déceptions
Exemple : l'ancien groupe français Arcelor. Après sa fusion avec Mittal en 2006, ses hauts-fourneaux de Florange (Moselle) ont fermé, entraînant la suppression de centaines de postes. À l'inverse, d'autres s'en tirent mieux, comme PSA. À son capital, la famille Peugeot, l'État, mais surtout des investisseurs étrangers. Parmi eux, un constructeur chinois, Dongfeng. L'arrivée du Chinois a permis à PSA de s'implanter sur un nouveau marché. Pour les spécialistes, l'appétit des investisseurs étrangers pour nos entreprises est aussi un signe de bonne santé économique.
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