Consommation : le succès des boulangeries en circuit court
Privilégier les circuits courts permet d'alléger notre bilan carbone, tout en faisant des économies. Ainsi, certaines communes n'hésitent pas à produire leur blé, puis la farine pour ensuite confectionner un pain local.
Du pain produit localement qui échappe à la flambée des cours mondiaux des céréales. Au cœur des vignes du Languedoc, un pain de campagne fait la fierté du bourg de Combaillaux (Hérault). Créé il y a deux ans dans une boulangerie, il est confectionné grâce au blé semé par le maire de la commune, Daniel Floutard, à quelques centaines de mètres de là. Pour l'élu, l'objectif est de valoriser les terres agricoles du village.
Le circuit court, un gage de qualité
Une fois récolté, le blé est broyé, puis stocké dans un entrepôt. Cette année, six tonnes de blé ont été cueillies, soit trois fois plus qu'il y a deux ans. À l'arrivée, une farine complète et très rustique est obtenue et confiée à Christophe Adé, l'unique boulanger du village. Pour lui, produire en circuit court est avant tout gage de qualité. "C'est toujours intéressant de travailler des matières premières nobles plutôt que d'avoir des blés dont on ne connaît pas l'origine, souvent ce sont des mélanges de farines, avec des correcteurs, des améliorants...", confie le boulanger indépendant. L'argument est aussi économique : ce pain coûte deux fois moins cher à fabriquer que les autres, puisqu'il n'y a pas de frais de transport, ni d'engrais. Un produit rentable et bon marché, car ce gros pain coûte 2 euros.
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