Dans un magasin Camaïeu de Vesoul (Haute-Saône), les clients se bousculent, dans la matinée du samedi 1er octobre, avant la fermeture définitive. "Je suis cliente chez eux depuis mon adolescence, donc c'est vrai que pincement au cœur", confie une cliente. "C'est des enseignes ou on trouve des grandes tailles, plein de choses appropriées à toutes les personnes, à des prix raisonnables... Et que vont devenir les filles ?", interroge une autre. Les clientes viennent soutenir les salariés Les salariés ont du mal à contenir leur émotion. "J'ai une attache très particulière à Camaïeu, parce que j'ai commencé en tant que stagiaire ici, et ça me fait un pincement au coeur comme je pense qu'il est difficile de décrire", confie une jeune employée. Pour la directrice, c'est avant tout un sentiment de gâchis. "Tout marchait bien, on faisait du chiffre, on manquait effectivement de temps en temps de la marchandise, mais depuis le début de l'année on avait ce qu'il fallait. (…) Et du jour au lendemain tout s'arrête", déplore-t-elle.Tous les vêtements sont bradés jusqu'à 50 %. Les ventes serviront à alimenter un fonds de solidarité qui sera reversé aux salariés. L'État s'est engagé à accompagner le reclassement des 2 600 salariés des 500 magasins.