Alimentation : les jeunes délaissent l'artichaut
Sa forme bombée et sa couleur violacée n’attirent plus les consommateurs. Sur le marché de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), il faut ouvrir l’œil pour trouver l’artichaut, l’un des emblèmes de la Bretagne. Vendu 1,30 euro la tête, il est un légume bon marché. Pourtant, les ventes ne cessent de reculer. "C’est compliqué, l’artichaut. On a une génération qui achète de l’artichaut, ce sont nos retraités. La jeune génération a un peu plus de mal", explique Sandrine Lemonnier, maraîchère.
Une mauvaise réputation
Le produit souffre d’une mauvaise réputation auprès des gourmets. "J’ai l’impression de passer beaucoup de temps à les préparer", confie une jeune fille. Pourtant, son cœur tendre a fait fondre des générations de Bretons, comme Frédéric Leduc. Il en cultive cinq hectares, mais sa production diminue d’année en année. "Un agriculteur qui vend ses artichauts à perte et a du mal à trouver du personnel, il ne faut pas s’étonner qu’il baisse ses volumes, ou alors il arrêtera", dit-il. Certains restaurants ont donc remis l’artichaut à la carte.
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