Comment la Française des jeux veut rajeunir sa clientèle
La FDJ a annoncé, mercredi, près de 500 millions d'investissements pour "numériser son réseau".
La Française des jeux, détenue à 72% par l'Etat, fait sa révolution numérique. Lors d'une conférence de presse, mercredi 7 octobre, sa PDG, Stéphane Pallez, a annoncé près de 500 millions d'investissements pour "numériser son réseau".
Pour conquérir les plus jeunes, plus habitués à jouer avec leur smartphone qu'à aller dans une boutique, de nouveaux jeux en ligne seront lancés prochainement. Il s'agit, explique Europe 1, de "concurrencer les célèbres jeux comme 'Candy Crush' ou 'Angry Birds'". Francetv info se penche sur ce passage accéléré au numérique.
En lançant des nouveaux jeux en ligne
L'entreprise va ajouter à sa panoplie une nouvelle génération de jeux en ligne scénarisés. Deux d'entre eux, Gare o Loup et La Ruée vers l'Or, seront disponibles dans les semaines à venir. En quoi consistent-ils ? "Au lieu de cocher votre grille de loto ou de gratter votre jeu avec une pièce de monnaie, vous pourrez désormais vous livrer à des paris sur votre smartphone ou sur votre ordinateur avec des choix à faire et des niveaux à relever", explique Europe 1.
Dans Gare o Loup, le joueur pourra acheter des moutons et les placer devant une bergerie. Suspense, poursuit la radio : "La dernière action consiste à découvrir si derrière la porte se cache un loup ou non. Dans votre porte-monnaie, cela se traduira alors par 2,50 euros par mouton". L'objectif consistera, évidemment, à sauver le maximum de moutons.
En s'adaptant aux nouvelles pratiques des joueurs
La Française des jeux a pris acte qu'elle perdait du terrain auprès des jeunes : l'âge moyen de sa clientèle tourne actuellement autour de 45 ans. Ces nouveaux jeux visent clairement, comme l'a déclaré sa PDG Stéphane Pallez aux Echos, à "reconquérir en cinq ans le million de joueurs perdus ses cinq dernières années".
Selon un sondage Opinionway commandé par l'entreprise, "73% des Français considèrent" d'ailleurs "que les supports numériques ont modifié leur rapport au jeu". Et "19% des Français jouent tous les jours à des casual games" addictifs comme "Candy Crush", note Stéphane Pallez, citée sur Twitter par un journaliste du Figaro. Autre marché porteur : les paris sportifs. Ceux-ci génèrent "15% des ventes" contre 3% il y a dix ans.
En nouant des partenariats avec des spécialistes du numérique
Pour "structurer une filière numérique des jeux français", la Française des jeux met un demi-milliard d'euros sur la table. Mais elle va aussi nouer de multiples partenariats.
D'abord dans la publicité : la PDG annonce dans Les Echos un partenariat avec Google pour "développer de nouvelles formes de communication sur YouTube". Ensuite, dans le recrutement, la FDJ va se rapprocher du laboratoire de la Web School Factory, une école qui forme des managers du numérique. Enfin, pour développer des jeux digitaux, l'entreprise a choisi de s'allier avec le principal éditeur français de jeux de société, Asmodée (qui commercialise, entre autres, "Jungle Speed").
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