Chute du nombre des mises en chantier
Le nombre de mises en chantier de logements en France a encore reculé au cours de la période allant de juin à aoûtLe nombre de mises en chantier de logements en France a encore reculé au cours de la période allant de juin à août Le nombre de permis de construire a baissé de 30,0% à 80.750 unités sur la même période.
Sur les 12 derniers mois (septembre 2008 à août 2009), le nombre de mises en chantier est en repli de 19,0% à 308.484 unités et le nombre de permis chute de 20,2% à 367.861 unités. Le secteur des logements collectifs est en recul plus prononcé (-26,1%) que celui des logements individuels (-15,2%).
"L'accession à la propriété en maison individuelle est aujourd'hui paralysée par la crainte du chômage", analyse M. Mouillart, professeur à Paris X. Malgré la baisse des taux des crédits immobiliers à 15 ans sous la barre des 4%, pour la première fois depuis novembre 2006, les particuliers empruntent de moins en moins pour acheter dans le neuf comme dans l'ancien, selon une étude du courtier en ligne Empruntis publiée mardi.
Pour 2009, le montant des nouveaux crédits immobiliers devrait tomber à 90 milliards d'euros contre 108 milliards en 2008, 146 milliards en 2007 et 154 milliards (le record) en 2006, soit une chute de 40% en 3 ans. Le marché de l'ancien est également morose. En Ile-de-France, les prix de vente ont continué leur baisse en juillet: 9,7% sur un an contre -9,3% en juin, selon une étude des notaires publiée mardi. Et les ventes (ancien et neuf) chutent de 18% pendant la même période, preuve d'un attentisme des acheteurs.
Seul secteur du marché qui progresse: les ventes de logements par les promoteurs, dopées par les avantages fiscaux pour les investisseurs, qui ont progressé de 29,6% au deuxième trimestre par rapport à la même période de 2008. "Mais le démarrage des travaux de nouveaux programmes ne pourra avoir lieu qu'en 2010 et leur livraison en 2012, ce qui risque de provoquer une pénurie", indique Marc Pigeon, le président de la Fédération des promoteurs constructeurs (FPC).
Les promoteurs craignent particulièrement que le gouvernement annonce mercredi dans le projet de loi de finances pour 2010 un "verdissement" des aides fiscales en les limitant aux seuls programmes "bâtiments basse consommation" d'énergie. "Si c'est appliqué dès 2010, cela risque de casser la dynamique car actuellement moins de 5% actuellement correspondent à cette norme", affirme M. Pigeon.
Pour Mathilde Lemoine, directeur des études économique de la banque HSBC France, "l'incertitude concernant les revenus des ménages comme les perspectives des entreprises ne permet pas de prévoir de retournement du secteur de la construction en 2010". Le secteur du bâtiment (130 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2008) emploie 1,3 million de personnes.
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