Cars Macron : un succès populaire, en attente d'équilibre financier
Si le succès des cars Macron auprès du public est visible, l'équilibre financier recherché par l'Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières reste, lui, difficilement perceptible.
En ce samedi 7 juillet, jour de grand départ en vacances, peut-être opterez-vous pour le car. Pour des raisons économiques - bien souvent - les fameux "cars Macron" ont su conquérir de nouveaux publics de voyageurs. L'Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières (Arafer), dresse, samedi, le bilan de l'année 2017.
Un succès indéniable
Plus de 7 millions de voyageurs ont opté pour les cars Macron en 2017. Soit un chiffre en hausse de 15%, qui pourrait continuer d'accroître en 2018, compte tenu des grèves du printemps à la SNCF. Avec plus de 300 villes desservies, et 1 700 liaisons commercialisées, les cars Macron sont devenus un succès dont se félicite aujourd'hui le président de l'Arafer, Bernard Roman : "Quand on interroge les passagers des cars Macron et qu’on leur demande ce qu’ils auraient fait si les cars Macron n’existaient pas, 17% nous disent ‘nous n’aurions pas voyagé.’ Ça veut dire qu’il y a eu en 2017, 1 200 000 personnes qui n’auraient pas voyagé si les cars Macron n’existaient pas", explique-t-il. Et d'insister : "Je crois que de ce point de vue-là, c’est une véritable réussite."
En attente de rentabilité
Si le succès est indéniable, il n'en reste pas moins que la rentabilité n'est pas encore au rendez-vous. Aujourd'hui, seule la moitié des coûts d'exploitation est couverte. "La rentabilité augmente, elle n’est pas encore là, mais je crois qu’on est sur un mouvement qui va à la hausse", explique ainsi Bernard Roman.
Pour preuve, en 2016, seul le tiers des coûts d'exploitation était alors couvert. "Je crois que c’est un marché qui pourra atteindre sa maturité d’ici quelques temps", conclut ainsi le dirigeant. L'Arafer se garde toutefois de pronostiquer une quelconque date pour le moment.
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