Carrefour supprime des postes et revoit sa stratégie
"Nous
sommes entrés dans une période de plan de départs volontaires" , a expliqué jeudi Georges Plassat, confirmant l'annonce faite mercredi par les syndicats du groupe
: "On est sur une enveloppe de 500 à 600 personnes, sur des fonctions administratives" .
Les sites touchés sont les neuf sièges du groupe, et principalement les plus
gros comme ceux de Boulogne-Billancourt (Haut-de-Seine), Massy-Palaiseau (Essonne)
et Evry-Courcouronnes (Essonne)
Face à la concurrence
implacable des enseignes spécialisées et des sites Internet, et à la crise qui
plombe le pouvoir d'achat des consommateurs en Europe, notamment en Espagne et
en Italie, importants marchés du groupe, Carrefour a dû revoir sa stratégie. Entré
en fonction fin mai, le nouveau PDG a donc pour mission de relancer le fleuron
de la distribution.
Grandes surfaces : le désamour des consommateurs
Ses objectifs : désendettement, décentralisation, réduction
des frais généraux et, d'une façon plus générale, retour au sens du client. En
effet, après avoir révolutionné la distribution, Carrefour subit la
désaffection des consommateurs. Ils prennent moins leur voiture compte tenu du prix de
l'essence, valorisent le temps qu'ils ne consacrent pas à faire des courses-corvées
et, à l'heure des économies, se tiennent volontiers à l'écart de ces surfaces
géantes, synonymes de tentation.
Le
groupe va donc se concentrer sur les pays émergents comme la Chine et le Brésil.
Le groupe va également développer ses produits de marque propre, appelés à représenter
à terme 40% de son offre. Georges Plassat s'est donné trois ans pour remettre Carrefour sur les
rails et notamment enrayer ses pertes de parts de marché en
France, où il réalise encore 43% de ses ventes.
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