Carburant : pas de retour à la normale avant "deux ou trois semaines"
Actualisé à 17h
Le retour à la normale est "progressif mais régulier" affirmait avant-hier Brice Hortefeux. La menace d'une "asphyxie de l'économie française" est en train de s'éloigner, note pour sa part Jean-Louis Borloo. Face à l'optimisme du gouvernement, Nicolas Paulissen, délégué général
adjoint de la Fédération nationale des transporteurs routiers français rappelle que la situation reste encore perturbée : "On est loin d'être revenu à la normale. Il y a encore beaucoup de problèmes d'approvisionnement. Il n'y aura pas de retour à la normale avant deux ou trois
semaines, au mieux" Selon lui, de fortes difficultés persistent à l'Ouest (Normandie, Bretagne,
Pays de la Loire¨) dans le Centre et en région parisienne, ainsi que dans le sud-est.
Selon Jean-Louis Schilansky, le président de l'Union française des
industries pétrolières (Ufip), "moins de 20%" de stations-service connaissent encore des problèmes d'approvisionnement.
Il faut dire que la grève est loin d'être terminée dans le secteur pétrolier.
Si sept des 12 raffineries ont voté la reprise du travail, le redémarrage de la
production est lié à la levée des
blocages dans les terminaux pétroliers du Havre et de
Fos-Lavera.
Conséquence : le rythme des importations de carburant s'est accéléré depuis lundi. "Nous étions à 100.000 tonnes par jour en début de semaine",
soit plus de quatre fois le volume habituellement importé, estime Jean-Louis Schilansky.
Aux importations s'ajoute l'utilisation d'environ 50.000
tonnes de carburant par jour qui sont puisées depuis plusieurs
jours dans les réserves des opérateurs.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.