Le budget initial de 2024 reconduit à l'identique en 2025 par décret au Journal officiel

Dans la présentation de son projet de budget pour 2025, le précédent gouvernement de Michel Barnier avait indiqué que cela correspondait à des dépenses de l'Etat de 492,9 milliards d'euros.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'entrée du ministère de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, à Bercy, le 3 mai 2024. (XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / AFP)

De quoi limiter la casse. En attendant l'adoption d'un budget pour 2025, le gouvernement a reconduit les autorisations d'engagement ouvertes par la loi de finances initiale de 2024 par un décret publié au Journal officiel mardi 31 décembre. "A la suite de la promulgation" d'une loi spéciale le 20 décembre, ce décret alloue aux ministères des crédits pour 2025 "en reconduisant ceux ouverts en loi de finances initiale pour l'année 2024 par le Parlement", est-il expliqué dans le document.

Les ministères devront toutefois ne consommer que "le minimum de crédits que le gouvernement juge indispensable pour poursuivre l'exécution des services publics", a indiqué le ministère des Comptes publics, notamment ce qui concerne les "dépenses essentielles". Cela inclut, entre autres, le paiement des salaires des fonctionnaires ou le versement des prestations sociales.

Mais "aucune création nette d'emplois n'interviendra" pendant cette période, précise une circulaire envoyée aux ministres. Les ministères ne devront pas conclure de nouveaux contrats, prendre de nouvelles participations financières ou réaliser de nouveaux investissements, sauf s'ils sont "absolument indispensables".

François Bayrou espère un budget à "la mi-février"

Dans la présentation de son projet de budget pour 2025, le précédent gouvernement de Michel Barnier avait indiqué que cela correspondait à des dépenses de l'Etat de 492,9 milliards d'euros. Ces crédits sont plus élevés que ce que prévoyait le précédent gouvernement, qui planchait sur des économies de plus de 7 milliards d'euros par rapport au budget initial de 2024, dans l'espoir de réduire le déficit. Mais sa censure le 4 décembre par l'Assemblée nationale a empêché la promulgation de ce projet de budget.

Le nouveau Premier ministre, François Bayrou, avait déclaré le 19 décembre espérer l'adoption d'un budget "à la mi-février" sans toutefois être "sûr d'y arriver". Il avait déclaré qu'il repartirait de "la copie qui a été votée" au Parlement avant la censure de Michel Barnier. Dans l'attente de ce budget en bonne et due forme, le gouvernement a fait voter une loi spéciale qui permet à l'exécutif de prélever l'impôt, de dépenser les crédits sur la base du budget 2024 et d'emprunter pour financer l'Etat et la Sécurité sociale.

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