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Vidéo "J'ai un classeur avec toutes mes factures" : comment les députés se préparent au contrôle de leurs frais de mandat en 2018

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Élus : dépenses sous contrôles
Élus : dépenses sous contrôles Élus : dépenses sous contrôles (France 2)
Article rédigé par France 2
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La loi de moralisation de la vie publique entrera en vigueur en 2018. Cette nouvelle loi va changer la vie des députés.

Depuis qu'il est élu député, Sylvain Maillard tient ses comptes scrupuleusement. "J’ai un classeur et dedans j’ai mes factures les unes après les autres, comment je les ai payées, le chèque, la date, si c’était en carte bleue", explique l'élu LREM à France 2. Car à compter du 1er janvier 2018, 120 députés seront tirés au sort chaque année et verront leurs frais de mandat contrôlés par la déontologue de l'Assemblée nationale.

Ça demande un minimum d’organisation mais l’ensemble des salariés, des personnes qui travaillent savent comment ça fonctionne et il n’y a aucune raison que les députés s’en exonèrent et encore plus dans la mesure où c’est de l’argent public.

Sylvain Maillard, député LREM

à France 2

Cette nouvelle habitude n'enchante pas tous les élus, en particulier ceux qui ont connu l'ancien système basé sur une déclaration sur l'honneur. C'est le cas de Stéphane Le Foll, député Nouvelle Gauche de la Sarthe. Sur BFMTV, début décembre, l'ancien ministre s'était plaint de devoir garder des factures, comme celle d'un péage autoroutier de 1,30 euros. Il assurait tout de même être "pour la transparence", mais disait refuser "la suspicion" envers les élus. 

>> Retrouvez le détail des nouvelles règles de frais de mandat dans notre article

Des frais désormais interdits

Autre nouveauté : une circulaire sur des frais non autorisés. Le paiement des amendes pénales, le financement d'un parti politique et l'achat d'un bien immobilier sont désormais interdits. Fin novembre, une enquête de franceinfo avait ainsi montré que certains députés de l'ancienne législature avaient réalisé une bonne affaire en achetant leur permanence parlementaire avec des fonds publics.

>> Qu'a fait votre ancien député de sa permanence parlementaire ? Vérifiez-le avec notre moteur de recherche

"Ces pratiques sont bannies, ces pratiques sont interdites et c'est écrit noir sur blanc", s'était félicité le président de l'Assemblée nationale, François de Rugy. Bons ou mauvais élèves, les 577 députés n'auront pas le choix : ils devront prendre de bonnes résolutions en 2018. Un premier pas, même si les associations spécialisées sur le financement de la vie politique déplorent une réforme en demi-teinte.

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