Budget 2025 : La France insoumise a retiré sa motion de rejet du texte, dont l'examen a commencé à l'Assemblée nationale

Article rédigé par Alice Galopin, Camille Adaoust
France Télévisions
Publié Mis à jour
Les députés siègent à l'Assemblée nationale, à Paris, le 8 octobre 2024. (XOSE BOUZAS / HANS LUCAS)
LFI avait annoncé qu'elle présenterait une motion de rejet avant l’examen de la première partie du PLF 2025 à l'Assemblée nationale.

Ce qu'il faut savoir

Ce direct est désormais terminé.

L'examen de la partie "recettes" du budget de l'Etat pour 2025, qui prévoit 60 milliards d'économies, a commencé, lundi 21 octobre au soir, dans l'hémicycle. A peine 48 heures après son rejet en commission des Finances, le texte revient dans sa version initiale en séance publique, comme d'habitude pour les textes budgétaires. Les débats s'y annoncent très tendus, certaines mesures phares se heurtant à un mur des oppositions, voire de certains soutiens de Michel Barnier. En amont, La France insoumise a retiré sa motion de rejet, a appris franceinfo de source proche. Le groupe avait dénoncé un "budget d'austérité" du gouvernement. 

Une revue des dépenses publiques. Le ministre de l'Economie, Antoine Armand, a annoncé le lancement d'une revue des dépenses publiques qui doit permettre de réduire celles-ci d'"au moins 5 milliards d'euros" d'ici 2027. Il a fait cette annonce lors de la présentation du plan budgétaire à moyen terme du gouvernement devant l'Assemblée nationale, qui accompagne le projet de loi de finances. 

Retour à la version initiale du budget. A peine 48 heures après son rejet en commission des finances, le texte revient dans sa version initiale dans l'hémicycle à 21h30, comme d'habitude pour les textes budgétaires. Un mal pour un bien pour le gouvernement, qui a vu sa copie largement réécrite en commission, laissant présager des heures de débats difficiles dans l'hémicycle.

Vers un 49.3. "Il est fort probable, même indéniable, que le mécanisme d'adoption du budget passera par un 49.3", a estimé sur franceinfo Véronique Louwagie, députée Droite républicaine de l'Orne et vice-présidente de la commission des finances de l'Assemblée. "Nous avons l'obligation d'avoir un budget au 1er janvier pour payer les soignants, les gendarmes, les policiers, les enseignants", se justifie-t-elle.

Le budget de la Sécu sur la table. L'exécutif doit aussi gérer l'équation difficile du budget de la Sécurité sociale, dont l'examen commence lundi en commission, avec des mesures d'économies qui pourraient aller d'un report d'indexation des pensions de retraite sur l'inflation, à celle d'une hausse de certaines cotisations patronales.

Le Live

L'actu en continu
  • Cyclix
    Il y a 0 sec
    #POLITIQUE Question bête : le budget peut-il être voté au 31 décembre au plus tard ?
    Alice Galopin
    franceinfo Il y a 0 sec
    Bonsoir @Cyclix, il n'y a pas de question bête, rassurez-vous :) Le projet de loi de finances doit effectivement être adopté par le Parlement (Assemblée nationale et Sénat) au plus tard le 31 décembre.
    Si cette date butoir n'était pas respectée, le pays ne s'arrêterait pas pour autant de tourner. "Le principe de continuité de la vie de la nation fait qu'un gouvernement, même sans budget, peut continuer à payer les fonctionnaires, à financer les services publics, en se basant sur une absence de recettes parce que, pour prélever les impôts, il a besoin de l'autorisation du Parlement", résume le politologue Benjamin Morel auprès de France 2.
  • franceinfo
    Il y a 0 sec
    #POLITIQUE La députée Véronique Louwagie évoque quant à elle l'aide médicale d'Etat, y voyant "un dispositif hors de contrôle". L'élue Les Républicains appelle à modifier le mécanisme "en profondeur", en "révisant le panier de soins" pour réaliser, selon son chiffrage, "une économie de 300 millions" d'euros.
  • franceinfo
    Il y a 0 sec
    #POLITIQUE "Les comptes en désordre sont le signe d'une nation qui s'abandonne", juge le député socialiste Philippe Brun, citant l'ancien président du Conseil, Pierre Mendès-France. "Et le désordre, Messieurs les ministres, c'est vous qui l'avez créé", estime l'élu de l'Eure.
  • franceinfo
    Il y a 0 sec
    #POLITIQUE Le président de la commission des finances s'exprime à son tour. Il a débuté sa prise de parole en ayant un mot pour sa collègue LFI, Nadège Abomangoli, qui préside sa première séance publique. En juillet, l'élue de Seine-Saint-Denis est devenue la première femme noire à accéder au poste de vice-présidente de l'Assemblée. "Je suis très heureux de parler sous vos auspices", a salué Eric Coquerel.
    franceinfo
    Il y a 0 sec
    "Ça a aussi valeur d’exemple pour un département comme le mien. Ça montre qu’on peut accéder aux plus hautes responsabilités", expliquait en juillet Nadège Abomangoli, après sa nomination, au journal La Croix.
  • franceinfo
    Il y a 0 sec
    #POLITIQUE Compte tenu des "près de 3 500 amendements" déposés, le rapporteur général du budget se montre peu optimiste sur la possibilité de terminer l'examen de la partie "recettes" du texte dans les délais impartis, c'est-à-dire d'ici vendredi. "Même en ouvrant le samedi pour porter le débat à une cinquantaine d'heures, il faudrait un rythme d'examen de 70 amendements à l'heure", calcule Charles de Courson.
  • AlexandreLeBG
    Il y a 0 sec
    #POLITIQUE Le gouvernement va-t-il être contraint au 49.3 ?
    Alice Galopin
    franceinfo Il y a 0 sec
    Bonsoir @AlexandreLeBG, c'est fort probable dans une Assemblée où le "socle commun" autour du gouvernement dépasse à peine les 200 députés, loin de la majorité absolue de 289. "En cas de blocage parlementaire, retarder l'adoption du budget pourrait paralyser l'action publique", a récemment déclaré le Premier ministre, jugeant que "le 49.3 permet ainsi d'éviter un blocage". Reste que, pour l'instant, le gouvernement se refuse à acter ce recours, comme l'explique mon collègue Thibaud Le Meneec dans cet article.
  • franceinfo
    Il y a 0 sec
    #POLITIQUE Concernant les moyens alloués à la justice, jugés insuffisants par le garde des Sceaux, le ministre du Budget confirme que le niveau des crédits alloués au ministère seront complétés "par voie d'amendement".
    franceinfo
    Il y a 0 sec
    Laurent Saint-Martin justifie par ailleurs la suppression de 4 000 postes d'enseignants par la "réalité démographique", "dès lors qu’entre juin dernier et septembre de l'année prochaine nous aurons 170 000 élèves en moins". Des arguments balayés par les syndicats enseignants, qui jugent que la diminution du nombre d'élèves en primaire doit justement être "l'occasion d'améliorer le système scolaire français".
  • franceinfo
    Il y a 0 sec
    #POLITIQUE C'est au tour du ministre du Budget de prendre la parole à l'Assemblée. Laurent Saint-Martin se dit "favorable" à plusieurs amendements discutés en commission comme l'"extension du prêt à taux zéro", la "facilitation des dons familiaux" ou encore "l'initiative visant à consolider le dispositif Loc'Avantages".
  • franceinfo
    Il y a 0 sec
    #POLITIQUE "On souhaitait utiliser la motion de rejet parce que c'est un temps de parole supplémentaire pour analyser le budget du gouvernement", a expliqué Eric Coquerel sur BFMTV au sujet du retrait de la motion de rejet préalable à l'examen du budget. "On voulait la déposer pour ça, mais en réalité, on ne voulait pas qu'elle soit votée. Donc on a préféré carrément la retirer, c'est plus simple", justifie le député LFI.
  • franceinfo
    Il y a 0 sec
    #POLITIQUE A l'Assemblée, les débats sur la partie "recettes" du budget s'ouvrent avec la prise de parole du ministre de l'Economie. Antoine Armand revient sur le montant de la dette, qui s'élève à plus de 3 200 milliards d'euros. "La façon dont nous avons toujours considéré la dette est presque une exception française", juge le ministre. Suivez les débats en direct.
    Antoine Armand
    ministre de l'Economie Il y a 0 sec
    "Si nous ne faisons rien, les intérêts de la dette deviendront le premier poste de dépense de l'Etat."
    #POLITIQUE Le paiement des seuls intérêts de la dette s'élèvera à plus de 50 milliards d'euros cette année. Et ce montant devrait continuer de croître dans les prochaines années. "Les intérêts de la dette de l'Etat se rapprocheraient ainsi à l'horizon 2027 des dépenses de l'Education nationale, premier poste budgétaire avec 87 milliards d'euros", alertait en juillet un rapport de la commission des finances du Sénat.