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Coupes dans le budget de l'armée : François Hollande éteint l'incendie

Le chef de l'Etat et des armées a mis fin, lundi, à la polémique lancée par l'UMP Xavier Bertrand sur de nouvelles coupes budgétaires visant la Défense.

Article rédigé par Camille Caldini
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
François Hollande passe en revue les troupes dans la Cour des Invalides, à Paris, le 22 mai 2014. (CHARLES PLATIAU / REUTERS)

Le débat est clos. François Hollande a réaffirmé lundi 2 juin, lors d'un Conseil de défense, "les engagements financiers de la loi de programmation militaire" prévoyant le budget de la Défense entre 2014 et 2019. Depuis début mai, l'armée redoutait de voir ses moyens financiers réduits encore plus que prévu.

Francetv info revient sur la polémique en cinq actes.

Acte 1 : Xavier Bertrand allume la mèche

Le 11 mai, l'ancien ministre UMP Xavier Bertrand, invité du Grand Rendez-vous sur i-Télé, Europe 1 et Le Monde, accuse le gouvernement de préparer de nouvelles coupes. Selon lui, le budget de la Défense devrait être réduit de 1,5 à 2 milliards d'euros par an pendant trois ou quatre ans. Le député de l'Aisne demande à François Hollande et à Manuel Valls de "confirmer ou démentir officiellement" ses informations.

Acte 2 : Le Drian met de l'huile sur le feu

Les responsables militaires attendent une réaction du chef de l'Etat, qui est aussi chef des armées, après les déclarations de Xavier Bertrand. Silence radio à l'Elysée. Ils ont le ministre de la Défense dans leur camp. Dans une lettre adressée à Manuel Valls et Michel Sapin, Jean-Yves Le Drian signifie sa préoccupation face aux conséquences militaires, industrielles et sociales d'un coup de rabot supplémentaire dans le budget de l'armée. "La Défense ne peut absorber une perte de crédits en 2014, ni sur sa masse salariale, ni sur ses crédits de fonctionnement". Ces contraintes "impactent l'entraînement des armées, déjà inférieur aux normes internationales", souligne-t-il.

Acte 3 : Valls et Sapin soufflent sur les braises

Le 16 mai, Manuel Valls promet de respecter la loi de programmation militaire adoptée en décembre, qui prévoit 190 milliards de crédits pour les armées françaises sur la période 2014-2019. Mais il n'exclut pas des "ajustements", sans donner de détails.

Le ministre des Finances, Michel Sapin, réagit deux fois à la polémique. "Les montants qui ont été annoncés n'ont rien à voir avec la réalité", déclare-t-il le 13 mai devant les députés. Puis, le 18 mai, il admet que les armées devraient consentir un effort, qu'il ne chiffre pas non plus. Mais dans le même temps, il assure aussi que la loi de programmation militaire sera respectée "dans ses équilibres globaux".

Acte 4 : Valls joue au pompier

François Hollande "rendra ses arbitrages dans les prochaines semaines", indique un communiqué de l'Elysée. Manuel Valls n'attend pas l'intervention présidentielle pour reprendre le dossier, le 23 mai. Le Premier ministre assure que la loi de programmation militaire sera "totalement préservée" des efforts financiers. "Elle est essentielle pour nos armées, nos industries de défense et nos emplois", a-t-il expliqué.

Acte 5 : Hollande éteint l'incendie

François Hollande met un terme au débat, lundi 2 juin, lors d'un Conseil de Défense. Il réaffirme "les engagements financiers de la loi de programmation militaire" prévoyant le budget de la Défense entre 2014 et 2019. Le chef de l'Etat demande toutefois au gouvernement de "faire des propositions pour améliorer la gestion des matériels et projets."

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