Coupé (Attac) : "On ne sait jamais quand un mouvement social va se déclencher"
Annick Coupé, secrétaire générale d'Attac, organisation altermondialiste, est l'invitée du Soir 3 mardi 28 août.
Emmanuel Macron et Édouard Philippe revendiquent de donner la priorité au développement économique. Cela choque Annick Coupé "car un chef d'État et un chef de gouvernement devraient être au service de l'ensemble des citoyens et non pas d'une minorité d'entre eux". Et la patronne d'Attac d'ajouter : "Tous les cadeaux qui ont été faits n'ont pas servi à créer des emplois".
Attac a participé à la première université d'été des mouvements sociaux à Grenoble. "Le but était de se ressourcer, de discuter, de voir comment faire des alliances, des convergences dans les mois qui viennent", explique Annick Coupé, qui précise qu'il n'était pas question de fixer une date. "On ne sait jamais quand un mouvement social va se déclencher. Personne n'a la recette", indique-t-elle, se souvenant de 1968 et 1995.
Attac "s'est essoufflé"
Attac fête ses vingt ans. Depuis 1998, "ce qui a changé, c'est que le mouvement portait beaucoup d'espoir. Le mouvement s'est essoufflé alors que les résistances dans le monde n'ont jamais été aussi importantes", note la secrétaire générale de l'organisation altermondialiste.
L'évasion fiscale reste "une cible fondamentale d'Attac. Les gouvernements ne vont pas chercher l'argent là où il est et pratiquent des politiques d'austérité", conclut Annick Coupé.
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