Budget 2025 : "L'écologie ne doit pas être la sacrifiée de l'action publique", prévient Pierre Moscovici qui appelle à des "investissements massifs"
"L'écologie ne doit pas être la sacrifiée de l’action publique", prévient Pierre Moscovici, président du Haut conseil des finances publiques (HCFP), invité de franceinfo, vendredi 11 octobre. "Il ne faut pas mégoter" sur la transition écologique, insiste le premier président de la Cour des comptes qui appelle à des "investissements massifs", alors que le projet de budget 2025 présenté jeudi prévoit des coupes dans le verdissement de la France.
"Il y a des économies à faire. En revanche, globalement, les financements pour l'écologie ont besoin d'être considérablement augmenté et c'est pour ça qu'il faut se désendetter ", ajoute Pierre Moscovici, rappelant que la dette s’élève à plus de 3 100 milliards d’euros et que le déficit a dérapé atteignant 6,1% du PIB cette année. "Si vous ne baissez pas la montagne de dette, vous ne financerez pas le mur d’investissements", prévient Pierre Moscovici.
La transition écologique est "une priorité" assure le le premier président de la Cour des comptes qui se projette au-delà du budget 2025. "C’est un changement massif, structurel, intergénérationnel. Nous en avons jusqu’à la fin du siècle", rappelle-t-il. "Il faut que nous retrouvions des marges d’investissements, c’est vital", martèle Pierre Moscovici. "Nous avons besoin d'investir beaucoup plus dans l'écologie, dans l'éducation, dans l'innovation et la recherche pour être compétitifs dans un monde qui évolue alors que nous ne bougeons pas beaucoup".
Si les crédits du ministère de la Transition écologique augmentent pour 2025, passant de 16,8 à 19,5 milliards d’euros, l’heure est aux économies sur plusieurs mesures favorisant la transition écologique. Les fonds alloués à MaPrimeRénov’ et aux collectivités pour leurs investissements verts (fonds vert) sont revus à la baisse. Côté recettes, le gouvernement demande aussi un effort fiscal aux particuliers en prévoyant notamment d’augmenter la TVA sur les chaudières à gaz. Effort demandé aussi sur les gros émetteurs de CO2 avec une taxe envisagée sur les billets d’avion, ou l’alourdissement du malus sur les véhicules les plus polluants.
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