Budget 2025 : "Entre augmenter les impôts ou créer des emplois, il faut choisir", avertit le patron du Medef

"Les 8 milliards d'euros de charges supplémentaires que prévoit le budget actuel, c'est autant d'emplois en moins", estime Patrick Martin sur France Inter.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le président du Medef, Patrick Martin, sur France Inter le 26 août 2024. (FRANCEINTER / RADIO FRANCE)

"Entre augmenter les impôts ou créer des emplois, il faut choisir", avertit samedi 23 novembre sur France Inter Patrick Martin, le patron du Medef, principal syndicat patronal. "Ce qui nous est proposé aujourd'hui [dans le budget 2025], c'est deux tiers à la charge des contribuables, essentiellement des entreprises", dénonce-t-il, alors "qu'on demandait que les efforts soient répartis entre baisse des dépenses publiques à hauteur des deux tiers et efforts ponctuels et ciblés des acteurs privés, les entreprises en particulier, à hauteur d'un tiers".

Il concède donc avoir consenti à des efforts des entreprises mais "ciblés et ponctuels", insiste-t-il, ce qui n'est pas le cas, selon lui, des 80 milliards d'euros d'efforts demandés sur les allègements de cotisations patronales. "Les entreprises françaises sont les plus taxées de l'OCDE, de l'économie développée, donc on ne peut pas dire qu'il faut gagner en pouvoir d'achat, gagner en emplois, et d'un autre [côté] altérer la compétitivité des entreprises françaises", rappelant une autre mesure prévue dans le budget à l'encontre des entreprises, "les 8 milliards d'euros de charges supplémentaires que prévoit le budget actuel, c'est autant d'emplois en moins", prévient-il.

"Je rappelle quand même qu'il y a 56% du PIB de dépenses publiques, que 57% de nos concitoyens [en] sont bénéficiaires, c'est-à-dire qu'ils payent moins que ce qu'ils reçoivent des redistributions, donc éveillons les consciences", lance-t-il. "À un moment donné, si on dit qu'on ne veut pas travailler plus, et qu'il faut cotiser moins, alors allons au bout du raisonnement, cela veut dire moins de protection sociale et de service public. Pourquoi pas, mais il faut que ce soit un choix éclairé", analyse-t-il.

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