Autoroutes : le groupe Vinci va augmenter "inévitablement" les prix des péages après la création d'une nouvelle taxe par le gouvernement
"Une hausse des taxes, c'est inévitablement une hausse des tarifs des péages", a prévenu le président de Vinci Autoroutes Pierre Coppey, mercredi 27 septembre, après l'annonce par le gouvernement d'un nouvel impôt sur les autoroutes et grands aéroports. Augmenter la fiscalité "serait non seulement une violation de la parole de l'Etat" mais aussi "un contre-sens à un moment où il est urgent d'investir pour décarboner la route", a soutenu le groupe dans un message transmis à l'AFP.
Le gouvernement a annoncé vouloir instaurer en 2024 une taxe sur les concessions autoroutières et les grands aéroports, qui doit rapporter 600 millions d'euros annuels. "Le meilleur des financements" pour les investissements en matière de transition écologique, "c'est de faire en sorte que ceux qui polluent davantage contribuent davantage", a déclaré mercredi le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, lors de la présentation du projet de loi de finances pour 2024. Il a assuré que cette augmentation de la fiscalité ne se répercuterait "pas sur l'usager", grâce au maintien des tarifs de péage.
"Les tarifs, c'est nous qui les fixons"
Bruno Le Maire a répondu à Vinci. Le ministre a expliqué que le gouvernement s'était assuré auprès du Conseil d'Etat que la formule choisie – une taxe sur les infrastructures de transport longue distance qui ne cible pas seulement les autoroutes – ne permettrait pas aux concessionnaires autoroutiers de répercuter la nouvelle taxe sur les prix des péages. "Les péages n'augmenteront pas au-delà de ce qui est prévu par l'inflation, tout simplement parce que les tarifs des péages, c'est nous qui les fixons, donc les compagnies d'autoroute ne seront pas autorisées à répercuter les augmentations de taxe sur les prix des péages", a-t-il déclaré.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.