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A Bruxelles, François Hollande définit sa "ligne" sur l'Europe et se démarque de Nicolas Sarkozy

Le candidat socialiste, François Hollande, en déplacement à Bruxelles, a défini mercredi la "ligne" de sa politique européenne. Il a présenté son "pacte" sur l'Europe en pleine crise de la zone euro et à la veille du discours de Toulon de N.Sarkozy.
Article rédigé par Pierre Magnan
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min

Le candidat socialiste, François Hollande, en déplacement à Bruxelles, a défini mercredi la "ligne" de sa politique européenne. Il a présenté son "pacte" sur l'Europe en pleine crise de la zone euro et à la veille du discours de Toulon de N.Sarkozy.

Relance par l'Europe, euro-bonds, entente franco-allemande: le menu du déplacement mercredi de François Hollande à Bruxelles était chargé. Le candidat socialiste a tenu à montrer sa différence avec Nicolas Sarkozy en définissant "une ligne" pour sa politique européenne.

Un pacte pour l'Europe

Après une rencontre avec le président du groupe PS, Martin Schulz, François Hollande a présenté son "pacte de croissance et de gouvernance" de l'Europe. Un pacte qui devra s'appuyer sur cinq points:
-doter le FESF et le mettre en oeuvre rapidement,
-Mutualliser une partie des dettes avec des euro-obligations,
-faire jouer à la BCE un rôle actif,
-introduire la taxe sur les taxations financières et
-lancer une initiative de croissance, ce que seule l'UE est en mesure de faire.

Pas de contrôle du budget par la justice européenne

Pour sauver la zone euro, François Hollande a estimé qu'il n'est pas nécessaire de réviser les traités européens. Une méthode jugée trop lente et trop risquée par le candidat socialiste.

Alors que les initiatives du couple franco-allemand s'orientent vers un contrôle plus important des budgets nationaux, François Hollande s'est montré très ferme en affirmant; "je n'accepterai jamais que la Cour de justice européenne puisse être juge des dépenses et des recettes d'un Etat souverain".

Il a ajouté que "seule des institutions démocratiques" pourraient contribuer à contrôler les disciplines budgétaires, discipline qui figure déjà dans les traités.

Interrogé sur le fait de savoir comment il pourrait faire admettre à l'Allemagne ce qu'elle a refusé à Nicolas Sarkozy, François Hollande a estimé qu'un président qui vient d'être élu a plus de poids qu'un président en fin de mandat.

Harlem Désir, qui accompagnait François Hollande, s'est montré plus virulent et a précisé que "face à Mme Merkel, M.Hollande, s'il est élu, aura la stature de quelqu'un qui a été élu sur une ligne claire sans commune mesure avec un président qui a échoué".

L'accueil des socialistes européens

Selon Stéphane Le Foll, qui accompagnait le candidat, les propos de François Hollande, ont été bien reçus par les autres partis socialistes européens. Martin Schulz, le président des députés du groupe socialiste européen a d'ailleurs affirmé: "la prochaine fois, il revient comme président".

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