Bruxelles a donné lundi son feu vert au plan de stabilité d'Athènes mais en plaçant la Grèce sous haute surveillance
La commission européenne, qui doit rendre ses recommandations officielles mercredi, a d'ores et déjà jugé "réalisables" mais "risqués" les objectifs fixés par la Grèce pour réduire son déficit.
Elle a annoncé une surveillance sévère de la mise en place du plan d'économie grec, qui imposera de nouvelles mesures au pays à chaque écart de conduite.
Le commissaire européen aux Affaires économiques, Joaquin Almunia, a précisé que l'exécutif européen n'avait "jamais mis en place auparavant un système de surveillance aussi détaillé et sévère".
"Nous n'accepterons pas les écarts sur le chemin de la réalisation de ces objectifs", a-t-il prévenu. "A chaque fois que nous verrons ou que nous percevrons des écarts (...) nous demanderons des mesures supplémentaires pour corriger ces écarts".
Objectif du plan: ramener le déficit public de 12,7% à 3% du PIB en trois ans
Le Premier ministre grec Georges Papandréou a indiqué dimanche à l'issue d'une réunion ministérielle que les mesures prévues dans le plan de stabilité grec censé sortir le pays de la crise, présenté en janvier, seraient mises en place "sans délai".
Ce programme vise à ramener le déficit public de 12,7% du Produit intérieur brut en 2009 à 8,7% en 2010 et moins de 3% en 2012, à travers toute une série de mesures d'austérité.
La Commission européenne a ouvert au printemps dernier une procédure pour déficit excessif contre Athènes. Face à ce qu'elle a considéré comme de l'inertie de la part de la Grèce, elle a ensuite annoncé cet automne qu'elle enclenchait la phase suivante de cette procédure, qui débouche vers la possibilité de sanctions.
Dans ce cadre, le gendarme budgétaire européen devrait donner mercredi quatre mois à Athènes pour atteindre des objectifs "très précis" de réduction des déficits. La Grèce devra soumettre un premier rapport à la commission le 16 mars, un second pour le 15 mai, puis un tous les trois mois.
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