Bouygues refuse l'offre de rachat de sa filiale télécom par Numericable-SFR
Le conseil d'administration de Bouygues refuse de céder sa filiale Bouygues Telecom à SFR pour plus de 10 milliards d'euros, selon un communiqué du groupe, mardi 23 juin.
"Le conseil d'administration a décidé à l'unanimité, après un examen approfondi, de ne pas donner suite à l'offre non sollicitée du groupe Altice (Numericable-SFR)", annonce le groupe Bouygues dans un communiqué, mardi 23 juin, alors que le magnat des télécoms Patrick Drahi avait proposé 10 milliards d'euros.
Ses dirigeants estiment en effet que "Bouygues Telecom est particulièrement bien placé pour bénéficier" d'une nouvelle période "portée par le développement exponentiel des usages numériques". L'opérateur "dispose d'un avantage concurrentiel fort et durable grâce à son portefeuille de fréquences et son réseau 4G reconnu comme l'un des meilleurs du marché", toujours selon ce communiqué.
Le conseil d’administration de @GroupeBouygues ne donne pas suite à l’offre d’entrée en négociations du groupe#Altice http://t.co/Nc74ZNoV3a
— Groupe Bouygues (@GroupeBouygues) 23 Juin 2015
"Une grande attention aux conséquences" de cette éventuelle vente
Bouygues précise également que son conseil de d'administration "a apporté une grande attention aux conséquences de la consolidation du marché sur l'emploi ainsi qu'aux risques sociaux nécessairement liés à une telle opération". En cas d'accord, l'offre aurait en effet chamboulé le paysage des télécoms français et surtout celui de la téléphonie mobile. Le secteur avait déjà été secoué en janvier 2012 en passant de trois à quatre opérateurs avec l'arrivée de Free, qui avait lancé une féroce guerre des prix et rebattu les cartes en termes de parts de marché.
"C'est une offre qui vient trop vite", avait d'ailleurs estimé le ministre de l'Economie Emmanuel Macron, mardi, lors des questions au gouvernement. "Nous n'avons pas évalué à ce jour les résultats et les conséquences de l'offre de Numericable sur SFR et nous avons des doutes en matière d'emploi, en matière de délai de paiement, par rapport aux engagements tenus"
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