Bourses mondiales: le rebond après la chute
Après la chute, la hausse hier du CAC 40 à Paris - +9,27% - laisse songeur. Il s'agit bel et bien d'une envolée historique. Mais logique, également, après des chutes elles-même inédites. A titre d'exemple, Francfort était en hausse de 5,56% et Londres de 8,84%.
Hier soir à New York, la bourse a clôturé en fanfare cette semaine si particulière. Le Dow Jones a repris 3,35% et le Nasdaq 3,40%.
L'épilogue (ou pas ?) de plusieurs jours de panique et de craintes ayant sérieusement secoué l'ordre financier mondial. Sur fond de récession aux Etats-Unis, de croissance en berne en Europe, et de soubresauts toujours intenses de la crise des subprimes.
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Lehman Brothers, le feu aux poudres
Lundi, la banque d'affaires américaine annonce son placement en faillite, la Réserve fédérale ayant refusé de lui venir en aide. Simultanément, un autre établissement bancaire, Bank of America, rachète une autre banque d'affaires, Merrill Lynch, pour 50 milliards de dollars.
_ En conséquence, dix banques internationales regroupent 70 milliards de liquidités en cas de panique. Et les bourses de la planète commencent à dévisser. -
L'Oncle Sam reprend la main
Dans le pays où le capital est roi, Fed Bank et gouvernement créent une petite sensation en décidant de nationaliser l'assureur AIG, également menacé de faillite. Un coup de pouce qui intervient mardi, avec 85 milliards échangés contre près de 80% du capital.
_ Las, c'est toujours la déconfiture sur les marchés et les chutes ne s'enrayent pas. -
Concertations au sommet
Acculées, les banques centrales des principales puissances économiques se retrouvent pour lancer une opération en commun. Celle-ci doit permettre aux banques de se refinancer, grâce à une augmentation de 180 milliards de dollars.
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Le rebond
Mais c'est (comme d'habitude ?) des Etats-Unis que viendra la lumière, et le sauvetage pour l'instant temporaire. Les autorités américaines ont annoncé hier soir qu'elles préparaient un plan pour permettre aux banques de lâcher leurs actifs "invendables". Suffisant, dans un premier temps, pour remonter la tendance à Wall Street. Et, par effet domino, partout ailleurs aujourd'hui.
Matteu Maestracci
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