Bourses européennes : nouvelles secousses et nouveaux discours d’apaisement
L’Autorité des marchés financiers (AMF) "observe que le fonctionnement régulier des marchés est altéré par la diffusion de rumeurs infondées concernant les valeurs financières cotées à Paris", indique le "gendarme de la bourse" dans un communiqué. Et prévient que la diffusion d’informations infondées "peut constituer un manquement possible de sanction, de même que le fait d’en tirer profit", poursuit le communiqué.
En montant au créneau, l’AMF tente de ramener un peu de calme autour de la Corbeille, après une matinée au cours de laquelle les valeurs ont encore fait le yo-yo : ouverture en forte hausse, puis retour dans le rouge à la mi-journée. Manière aussi de prévenir ceux qui font circuler les rumeurs – notamment via les réseaux sociaux – pour appuyer leurs spéculations à la baisse, risquent gros.
Le "gendarme de la bourse" prévient qu’il en tirera "toutes les conclusions".
La Société Générale vient d’ailleurs de demander à l’AMF d’ouvrir une enquête sur les rumeurs qui l’ont visée. Le Daily Mail affirmait dimanche que la banque était "au bord de la catastrophe". Depuis, le quotidien britannique a présenté des excuses.
Avoirs garantis
Autre discours d’apaisement, celui du gouverneur de la Banque de France : Christian Noyer affirme que la solidité des banques françaises n’est "pas affectée" par les mouvements boursiers.
De leur côté, les associations de consommateurs tentent de rassurer les particuliers : "Aucune banque ne va déposer le bilan", assure Serge Maître, président de l’Association française des usagers des banques.
_ Rappelons que les avoirs des particuliers sont garantis jusqu’à 100.000 euros par personne et par compte ouvert dans tous les établissements dont le siège est en France ou à Monaco, y compris pour les filiales françaises de banques étrangères. Dans le cas de comptes joints, la garantie est portée à deux fois 100.000 euros par compte.
Enfin, la chute du CAC 40, qui a perdu plus de 15% de sa valeur depuis le début de l’année, n’affecte que les porteurs qui décident de céder leurs titres : tant que l’on ne vend pas, on ne perd rien.
Gilles Halais, avec agences
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