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Bourses européennes et euro dévissent : la crise grecque inquiète toujours

Le plan d'aide à la Grèce à peine bouclé, les Bourses européennes ont chuté mardi, et New York semblait prendre le même chemin. Les investisseurs craignent une contagion de cette crise de la dette au reste de l'Europe, et particulièrement à l'Espagne.
Article rédigé par franceinfo
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  (Radio France © REUTERS / Jessica Rinaldi)

Il a suffi d’une rumeur et les bourses européennes ont plongé.
Selon les derniers bruits de couloir des salles de marché, d'autres agences de notation que Standard and Poor's pourraient dégrader la note de l'Espagne et Madrid envisagerait de demander une aide financière colossale au FMI.
Faux répond le Premier ministre espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero : "j'ai entendu parler de cette rumeur, et je ne lui accorde aucun crédit", a-t-il ajouté.

Le démenti de Zapatero n’a pas suffi

Mais ce démenti n’a pas suffi. A la clôture, la Bourse de Madrid a lâché 5,41%, Lisbonne 4,21%, Milan 4,70%, Dublin 3,97%, Amsterdam 3,19%, Paris 3,64%, Londres 2,56% et Francfort 2,6%. La Bourse d'Athènes a, elle, cédé 6,68%.

La Bourse de New York perdait elle aussi du terrain, les investisseurs s'inquiétant des difficultés budgétaires des pays de la zone euro: le Dow Jones abandonnait 1,97% et le Nasdaq 2,99% vers 15H45 GMT.

En outre, l'euro a continué de reculer face au dollar et se rapprochait du seuil de 1,30 dollar, après avoir enchaîné les plus bas depuis un an. Il valait 1,3035 dollar à 16H00 GMT, contre 1,3187 dollar lundi vers 21H00 GMT, évoluant à son niveau le plus faible depuis fin avril 2009.

L'euro au plus bas depuis un an

Pourtant, une semaine après la décision de Standard and Poor's d'abaisser la note de la dette espagnole, ses rivales Moody's et Fitch ont indiqué qu'elles n'étaient pas en train de réexaminer la note de l'Espagne. Elle reste pour ces deux agences la plus élevée possible, soit un triple AAA.

Avec le Portugal, l'Espagne est un des pays de la zone euro qui inquiète le plus les marchés. Ses déficits publics ont explosé en 2009 à cause de la crise financière, à 11,2% du PIB. Le gouvernement socialiste a promis un plan d'austérité pour les ramener à 3% en 2013.

Certains investisseurs estiment que l'Espagne risque de suivre le même chemin que la Grèce, sauvée de la banqueroute par les pays de la zone euro et le FMI qui ont promis une aide de 110 milliards d'euros sur trois ans.
_ Les marchés redoutent aussi que le gouvernement espagnol ne traîne les pieds pour adopter des mesures impopulaires.

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